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Butembo : Les chrétiens sont-ils encore motivés à donner des offrandes depuis la fermeture des églises ? Reportage

Butembo : Les chrétiens sont-ils encore motivés à donner des offrandes depuis la fermeture des églises ? Reportage

La Voix de l’UCG s’est penchée sur cette question ce vendredi 22 mai 2020.

Les  points de vue  des habitants de Butembo en province du Nord-Kivu sont partagés quant à ce qui est de la participation des chrétiens à la vie de l’Eglise en donnant de leurs biens.

Pour  les quelques chrétiens contactés à ce sujet, il leur est difficile de quitter chez eux et aller à l’église juste pour déposer l’offrande sans participer à une messe.

« Pour le moment je ne donne pas l’offrande car les églises sont fermées. En fait il est difficile de donner les offrandes car les prêtres ne sont plus à l’église », explique deux  jeunes de la  paroisse catholique de Base.

« Il est difficile de donner les offrandes suite à la crise. Le peu d’argent trouvé est affecté à la         survie de la famille », lance une dame priant dans une église de réveil de Butembo.

« Depuis la fermeture des églises nous on prie dans des cellules. C’est là que je dépose mes offrandes », fait savoir une protestante de la CBCA Butembo Centre.

Contacté à ce sujet par La Voix de l’UCG, l’abbé Damien  Vururu  curé de la paroisse Mater Ecclesiae de la Cathédrale  confie  que certains chrétiens  n’ont pas abandonné la bonne habitude de donner leurs offrandes, surtout  ceux qui suivent les messes à travers les médias.

« Certains  chrétiens  sont entrain de passer même  si la messe n’a pas lieu. Il ya même  d’autres qui arrivent à offrir cet aumône  pendant que la messe a lieu ; la messe de l’évêque,  quand on arrive au moment de l’offertoire. Ils amènent, et disent voici l’enveloppe  que nous avons trouvé pendant que nous suivions la messe à la radio ou à la télévision », explique  l’abbé Damien  Vururu.

Malgré le confinement, l’ECC continue à rassembler ses fidèles qu’ils appellent  cellules. C’est là qu’ils donnent leurs offrandes, témoigne   Isse  Somo  Evêque  de l’Eglise Anglicane au Nord-Kivu.

« Ca dépend d’une communauté à une autre. Le système  de cellules c’est devenu un bon système parce qu’il permet aux pasteurs de rejoindre les gens qui ne devraient pas venir à l’Eglise. Alors quand les gens se réunissent en petit groupes, ils donnent même des offrandes », fait-il savoir.

Rappelons que  tous rassemblement  y compris même les cellules de prière sont désormais  frappés  d’interdiction pendant ce temps de confinement.

Guylaine Kasasya et Ismaël Kabuyaya

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