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Lubero-Musimba : un activiste des droits humains dénonce des tracasseries militaires sur les habitants

Lubero-Musimba : un activiste des droits humains dénonce des tracasseries militaires sur les habitants

Un défenseur des droits humains de Musimba, localité du territoire de Lubero, frontalière avec la ville de Butembo, alerte sur les tracasseries dont sont victimes les habitants de Musimba de la part des militaires qui y sont cantonnés depuis quelques mois.

 Selon cet acteur de la société civile, dont nous taisons les noms pour des raisons sécuritaires, ces militaires érigent une barrière chaque matin entre 6h et 9h, ils font payer à chaque conducteur de moto ou de voiture une somme variant entre 500 et 1000 francs congolais. L’activiste de droits de l’homme qui lance l’alarme et qui a parlé craint que la population ne se soulève, si cette situation n’est pas vite suivie par la hiérarchie militaire des FARDC.

‘‘La situation que traverse la population de Musimba est très inquiétante. Les militaires qui y sont cantonnés tracassent la population et extorquent ses biens. Quand il leur plait, ils tabassent nuitamment des passants. Ils érigent chaque matin entre 6h et 9h une barrière et font payer 500 ou 1000 francs congolais aux conducteurs des motos et voitures. Ils somment parfois les piétons à les aider à construire leurs cases. Ca fait presque deux semaines. Nous craignons que cette situation ne révolte la population.’’

Contacté au téléphone, le colonel Ombeni Copernic, commandant du 3310ième régiment des FARDC indique ne pas être au courant de cette situation. Le colonel Copernic promet de parler au commandant de l’unité de Musimba pour qu’il s’imprègne de la situation. Procédure qui peut aboutir à des sanctions contre les militaires tracassiers si ces allégations sont avérées.

 Le colonel Copernic note cependant cette sorte de diabolisation de la présence des FARDC par la société civile de Musimba. Celle-ci s’était déjà opposée dès le début à ce déploiement des FARDC prétextant que la présence militaire à Musimba pourrait créer de l’insécurité en plus des cas qui y étaient déjà récurrents.

Emma Kateri

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