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Nord-Kivu : des chercheurs en faculté de médecine de l’UCG découvrent une nouvelle zone résiduelle d’Ebola chez les guéris

C’est une percée de  cinq chercheurs dont deux sont attachés à la faculté de médecine de l’Université Catholique du Graben, UCG, en province du Nord-Kivu dans la partie Est de la RDC. Des résultats de recherche publiés le vendredi 21 Juillet 2020 dans la prestigieuse  revue Journal Of Clinical Virology.

La recherche a été basée sur des échantillons prélevés sur trois patients dans les Centres de Traitement Ebola de Katwa et Butembo, fait savoir Docteur Kasereka Masumbuko Claude, doyen de la faculté de médecine de l’UCG et membre de l’équipe qui a conduit cette recherche.

 L’échantillonnage a porté sur trois cas  positifs d’Ebola avec ulcères ou plaies chroniques. Selon les conclusions de cette publication, le virus d’Ebola a été détecté dans les sécrétions de ces plaies alors que le sang était déjà testé négatif, c’est-à-dire sans aucune trace d’Ebola ,  explique Dr Kasereka Masumbuko Claude, à La Voix de l’UCG.

« Ces malades, sur qui on a prélevé l’échantillon, du point de vue sanguin étaient déjà déclarés  guéris. En ce moment là ils répondraient à la définition de survirant d’Ebola.  Mais il a été démontré que les plaies étaient positives bien que  le sang ait été déclaré négatif. Ce qui représente un facteur de risque majeur de transmission pour le personnel soignant et les gens qui peuvent manipuler ces plaies là. », explique Dr Claude Masumbuko

A part la présence d’Ebola  dans différents liquides corporels, notamment  le sang, les urines, la salive, les matières fécales, l’équipe des chercheurs de l’UCG en ajoute les sécrétions des ulcères chroniques. C’est par ces liquides corporels que la maladie peut  passer  d’un individu à un autre. Retenez que  cette recherche n’a concerné que des malades fraichement déclarés guéris d’Ebola pendant leur séjour au CTE. Selon Dr Claude, il est difficile de savoir si des plaies chroniques chez un vainqueur d’Ebola peuvent contenir Ebola, même plusieurs jours après. 

Il préconise pour ce fait une étude plus approfondie par culture virale  qui sera nécessaire pour déterminer la viabilité du Virus d’Ebola.

Pour rappel, la 10e épidémie  qui s’est déclarée le 1er août 2018 dans le Nord Kivu, a été la deuxième au monde par son importance et a présenté des difficultés particulières du fait qu’elle est apparue dans une zone de conflit actif. On a dénombré 3 470 cas, 2 287 décès et 1 171 survivants.  

Georges Kisando Sokomeka

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