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Beni : suite à l’insécurité, seules six structures de santé restent opérationnelles sur les 26 (Médecin chef de zone)

Beni : suite à l’insécurité, seules six structures de santé restent opérationnelles sur les 26 (Médecin chef de zone)

La zone de santé rurale d’Oicha au sein de laquelle fonctionnaient vingt-six structures de santé n’en compte plus que six. Les vingt autres structures, postes et centres de santé ne fonctionnent plus à cause de l’insécurité dans cette partie du territoire de Beni a dit à La Voix de l’UCG, le médecin chef de zone de cette entité. Parmi les centres qui ne fonctionnent plus, ceux qui ont été brulés par les rebelles ADF. Conséquences, les structures de santé d’Oicha encore fonctionnelles en payent le frais : elles sont souvent débordées regrette Dr Kambale Soheranda.

Dans une interview avec La Voix de l’UCG, Dr Kambale Soheranda, médecin chef de la zone de santé rurale d’Oicha dénonce l’insécurité qui dure depuis six ans dans le territoire de Beni avec un impact certain sur la santé de la population.

Alors que la zone de santé d’Oicha comptait vingt-six structures de santé, elle n’en compte aujourd’hui que six dont quatre à Oicha regrette Dr Soheranda. ‘‘Sur les 26 centres de santé il y a 6 qui sont encore fonctionnels et ce sont des centres qui sont ici à Oicha. Dans la périphérie, nous avons des centres à Mavivi et Eringeti à la limite entre le Nord-Kivu et l’Ituri. Les autres centres ne fonctionnent plus depuis plusieurs mois. Tout le personnel est ici et on est en train de les occuper avec des notions supplémentaires de gestion des épidémies’’.

Conséquence, les seules structures de santé fonctionnelles sont souvent débordées. Aussi, les blessés de guerre y sont soignés mais honorent difficilement leurs factures nous a dit Dr Soheranda.

Heureusement, la croix rouge prend en charge les blessés graves, rassure-t-il.  Par ailleurs, il n’est presque jamais reporté de rupture des médicaments se félicite Dr Soheranda. ‘‘ Il y a eu une solution depuis le début de l’insécurité ici. Il y a la Croix-Rouge qui vient prendre ceux qui sont grièvement blessé et qui le transfert jusqu’à Goma. Nous leurs donnons les premiers soins ici et puis on vient les chercher pour les emmenés à Goma. Nous nous occupons de ceux qui ont des blessures légères et pour leurs factures ils payent difficilement. Le système de gratuité des soins qui étaient instaurés à l’époque d’Ebola et qui continu jusqu’aujourd’hui et ça nous aide beaucoup. Ceux qui n’ont pas des moyens et qui ne pouvaient pas se prendre en charge en profite.’’

Dr Kambale Soheranda plaide pour le rétablissement de la situation sécuritaire et sollicite du gouvernement plus de sécurité autour des structures de la zone de santé d’Oicha.

Emmanuel Kateri

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