Butembo/dossier plaque : la police libère progressivement sans frais les motos saisies

Après les échauffourées de vendredi 08 janvier 2021 entre les éléments de la Police Nationale Congolaise et les conducteurs de motos taxis, la paix entre les deux parties s’est installée et police de circulation routière PCR remet progressivement les motos saisies.

 S’opposant au contrôle obligatoire des plaques minéralogiques pour les motos que le gouvernement provincial du Nord Kivu impose à tous les propriétaires des motos, les conducteurs des taxis ont eu des heurts avec la police dans une journée rendue sans activité et avec un bilan d’un mort par balle, des nombreux blessés et de plusieurs motos endommagées.

Lundi 11 janvier 2021, le ministre provincial en charge de transport en séjour à Butembo a rencontré en présence du maire et de la société civile, les associations des taximen moto, rencontre au cours de laquelle ils ont promis acheter les plaques minéralogiques dans un délai d’un mois en échange de la suspension du contrôle obligatoire des plaques et de la réparation des préjudices subis.

Mardi 13 janvier était le deuxième jour de la grève déclenchée par les associations des taximen moto pour exiger la réparation de ces préjudices, grève suspendue après l’entretien avec le ministre. Ce même mardi l’ATAMOV, la plus puissante des associations des taximen moto a recensé les dommages subis dans son camp et fait un décompte de 28 motos saisies en plus des motos endommagées par des éléments de la police, notamment celles dont les réservoirs ont été troués par des balles. Gérôme Malule, secrétaire rapporteur de l’ATAMOV indique que tout sera restitué selon l’accord entre le ministre et les associations des motards. ‘‘ Il s’agit de 28 motos saisies, sans exclure qu’il y ait des taximen qui n’ont ne se sont pas encore présentés à nos bureaux. Nous attendons qu’ils viennent tous déclarer ce qu’ils ont subi, mais les statistiques provisoires font état de 28 motos à part les cas isolés. Il ya également deux taximen blessés par des coups de balles. Un est à Matanda et l’autre aux cliniques universitaires de l’UCG. Je dois rassurer qu’après l’entretien avec le ministre, il y a des garanties que tous les dommages seront payés et la police de circulation routière libère gratuitement les motos saisies.’’

Sur terrain, la police a suspendue le contrôle obligatoire des plaques, en attendant que les assujettis s’orientent dans les points de vente pour s’en procurer au prix de l’équivalent en francs congolais de 25 dollars USD.

Georges Kisando Sokomeka