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Afrique : des chercheurs dont Dr Larry Kamabu publient un répertoire des programmes de formation en neurochirurgie pour guider les intéressés

Afrique : des chercheurs dont Dr Larry Kamabu publient un répertoire des programmes de formation en neurochirurgie pour guider les intéressés

La RDC n’a que 8 neurochirurgiens pour plus de 80 millions d’habitants. Ce déficit est d’une part consécutif à l’insuffisance des programmes de formation dans ce domaine. Le problème est continental. C’est pourquoi une vingtaine des chercheurs intercontinentaux viennent de publier un article paru dans World Neurosurgery Journal and Elsevier qui répertorie en Afrique les programmes de formation en neurochirurgie à l’intention des médecins intéressés. Dr Larrey Kasereka Kamabu, ancien de l’UCG, assistant à la faculté de médecine et spécialisant en neurochirurgie à l’Université de Makerere en Uganda est l’un de ces chercheurs.

L’intérêt pour la neurochirurgie est grandissante pour les étudiants en médecine démontrent certaines études. Néanmoins, il n’y a pas de rapport complet sur la formation postuniversitaire en neurochirurgie en Afrique.

«Ainsi cette revue narrative visait à cartographier le paysage de la formation en neurochirurgie en Afrique tout en mettant en évidence les similitudes et les différences dans la formation » explique le spécialisant LARREY KASEREKA KAMABU Valère.

Cette recherche a identifié 76 programmes de formations africaines qui recrutent plus de 168 stagiaires chaque année. Moins de la moitié  environ 40,7%,  22 programmes des pays africains ont au moins un programme de formation en neurochirurgie. L’Égypte  est en tête avec 15 programmes, l’Algérie 14 et le Nigéria 10.

Le Collège des chirurgiens d’Afrique orientale, centrale et australe propose 16 programmes dans huit pays. La RDC n’a que 8 neurochirurgiens dont 4 à Kinshasa, 2 à Lubumbashi et 2 à Bukavu. Tout le Nord-Est n’en a aucun pourtant le besoin déplore le spécialisant LARREY KASEREKA KAMABU Valère.

« La neurochirurgie englobe la chirurgie du système nerveux central, de ses enveloppes et du sang ainsi que le système nerveux périphérique et le système autonome. Cette discipline s’adresse à la fois aux populations adultes et pédiatriques. Les compétences du neurochirurgien inclues des compétences en jugement clinique et de processus de prise de décisions opératoire et non opératoire, suivi, prévention et réhabilitation des processus pathologiques affectant les systèmes nerveux, ses enveloppes et son approvisionnement en sang, ainsi le système nerveux périphérique et système nerveux autonome. En outre, ils sont capacités dans l’utilisation d’extraordinaires instruments de la microneurochirurgie, endoscopie et les techniques stéréotaxiques. 

Au fil des ans, le nombre de cas nécessitant une neurochirurgie dans le monde a augmenté.

Cela a été attribué à l’augmentation de la population mondiale, au changement des modes de vie et à une augmentation des cas de cancer.

En Afrique, l’augmentation des cas nécessitant la neurochirurgie a été remarquée principalement dans les cas post traumatiques et dans le groupe d’âge pédiatrique. En RDC, le nombre de cas de traumatisme crânien a augmenté de façon exponentielle. Dans notre  précédent article sur les facteurs de risque de la mortalité liée à l’AVC dans la région de l’Est de la RDC paru dans PAMJ clinical medecine(ISSN: 2707-2797), nous avons trouvé que la mortalité par accident vasculaire cérébral est élevée soit de 57/180 (31,7%). Parmi les affections neurochirurgicales communes en RDC, nous pouvons souligner les malformations congénitales : spina bifida, hydorcéphalie, tumeurs cérébrales, neurotraumatisme et troubles affectant la colonne vertébrale, etc. Nous faisons face aux tumeurs cérébrales qui sont en vogue dans notre région. La problématique des AVC nous avait amené à lancer un vibrant appel aux autorités compétentes pour faciliter la création de stroke unit dans le milieu. Ce qui nécessite un personnel suffisamment qualifié pour apporter une main experte dans la prise en charge de la population dans cette contrée. Il est urgent de former davantage des neurochirurgiens dans cette région », plaide-t-il.

Pour aboutir à ces résultats, les auteurs ont recherché les mots-clés «neurochirurgie», «éducation» et «Afrique» sur les plates-formes PubMed et Google Scholar du début au 17/01/2021. Ensuite, ils ont effectué une recherche manuelle gratuite sur Google en utilisant les mots clés «neurochirurgie», «résidence» et les pays africains individuels en anglais et dans les langues officielles. Les données pertinentes ont été extraites et compilées dans une revue narrative après confirmation des formations concernées.

HERVE MUKULU

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