Tueries à Beni-Ituri : la société civile de Butembo-Beni-Lubero annonce des actions dès la semaine prochaine

Séance de restitution ce jeudi 21 juillet de la mission de plaidoyer menée  par une délégation des différentes coordinations des  sociétés civiles Grand-Nord et de l’association culturelle Kyaghanda Yira du 22 mai au 22 juin à Kinshasa. Les acteurs de ces structures venues de Lubero et Beni ont été présents à Butembo pour cette activité.

 A Kinshasa la délégation a présenté auprès des différentes instances une note de plaidoyer  sur l’insécurité au Grand-Nord de la province du Nord-Kivu.  Les notables de la région se trouvant à Kinshasa ont été associés à la démarche  dans l’accompagnement auprès des institutions. Partout où elle a été reçue, la délégation a plaidé pour   la relève des  troupes issues du brassage et du mixage. Maximin Muhamba, cadre du Kyaghanda Yira, était de la partie.

« Nous proposons : la levée de l’état de siège, la reconstruction de l’armée, la mutation des officiers  et troupes issues du mixage et du brassage vers d’autres zones que l’Est du pays, l’évaluation régulière des opérations militaires, la déclaration des territoires de Beni, Lubero et des villes de Beni et Butembo comme  ‘zone sinistrées’, la mutation de la MONUSCO hors du Grand Nord-Kivu pour son inefficacité », révèle la note de plaidoyer.

En ce qui concerne les actions à venir, il est envisagé une messe œcuménique dans les différentes entités du Grand-Nord mardi prochain, a expliqué le Président de la Société Civile de Butembo.

« Les actions sont nombreuses, la première va commencer par un culte œcuménique de deuil car nous n’avons jamais organisé de deuil, …. Chaque entité pourra choisir un lieu indiqué, nous aurons à énoncer les actions que nous allons entreprendre au cours de ce culte-là »,  explique-t-il.

Selon la délégation envoyée à Kinshasa, le  ministre de la défense a promis, dans un délai de deux mois,  la mutation des commandants affairistes et les troupes basées depuis des années dans le Grand-Nord. Après trois mois, une rencontre d’évaluation est envisagée à Kinshasa.

Georges Kisando