Les sourds muets rêvent de faire l’UCG et plaident pour des enseignants en langue des signes

Les sourds-muets rêvent grands.  Même si les examens d’Etat n’ont pas été faciles, les sourds-muets comptent réussir et poursuivre avec l’université. Malheureusement, le langage des signes fait encore défaut dans notre région.

La première promotion des finalistes sourds-muets de l’Institut Marie, notre dame de l’assomption vient de passer les épreuves d’Exetat. Ils ont été soumis au même examen que les autres finalistes. L’aventure de ces quatre jours n’a pas été facile.  Pour Remy Kisomerya, ça n’a pas été facile du tout : « Je me suis retrouvé dans certaines questions mais pas beaucoup. J’espère quand même que je vais réussir avec la grâce de de Dieu. »

Joël Kivura espère qu’il a travaillé aussi bien que les autres. Pour lui les maths ont été les plus compliquées mais il a bien réussi l’informatique, le français et l’anglais. Kahindo Matumo Solange espère avoir bien travaillé  et qu’elle va certainement  réussir.

Espérant réussir, ces futurs diplômés ont plus d’une ambition dont la grande reste la poursuite des études au niveau supérieur et universitaire. Le seul problème reste la langue des signes.

« Si j’ai un soutien, j’aimerai poursuivre avec les études supérieures mais dans la région il n’ y a pas d’enseignants qui connaissent la langue des signes. J’aime beaucoup l’UCG mais je ne sais s’ils peuvent m’accepter», reste ainsi dubitatif Remy Kisomerya. Kahindo Matumo Solange va se lancer  dans  le commerce  à défaut mais, si c’est possible j’aimerai à étudier à l’UCG, dit-elle avec une lueur d’espoir dans ses yeux avant d’ajouter que : « Je suis secrétaire. Je peux faire la comptabilité ou l’informatique à l’université. »  « J’aimerai travailler en tant que secrétaire. L’idéal serait d’aller à l’université mais le problème de la langue des signes est là. », renchérit Mangeve Jemimah un peu désolée.

Ces finalistes n’ont pas eu du mal à s’intégrer au sein des autres car l’éducation inclusive est d’application au sein de l’école Marie Notre Dame de l’Assomption et à l’école primaire Mwange. Ces écoles spécialisées dans l’éducation des sourds-muets reçoivent aussi des élèves attendant pour une éducation inclusive des malentendants.   Ce qui faciliterait leur adaptation à l’Université explique leur encadreur frère Mbasuvyaki Richard.

Hervé Mukulu