Economie

Butembo-thé : que reste-t-il du complexe theicole de Butuhe ? Acte II

La production du Complexe Theicole de Butembo, CTB a chuté de  533 971 kg en 1989 à 64 187 kg à 2004. Plusieurs causes en base. L’actuelle propriétaire, le richissime homme d’affaire Tembo Kitambala alias Kafekit, fait ce qu’il peut pour maintenir l’entreprise, rassure Tabono Watukalusu, chef d’usine du complexe theicole de Butuhe.

Butembo/thé : Que reste-il du complexe theicole de Butuhe ? Acte I

Pour la toute première, du haut de ses 50 ans d’existence, le Complexe Theicole de Butuhe a reçu officiellement pour la première fois les journalistes ce mercredi 15 décembre. Les deux reporters de la Voix de l’Université Catholique du Graben ont eu droit à une visite guidée. Apres le tour de  la plantation, le processus de la fabrication du thé a été expliqué le technicien à  l’usine.

Du séchoir des feuilles, au triage des différents grades par le broyage, en passant par la fermentation et le séchage par vapeur, tout a été explicité.

Aujourd’hui, un des sérieux problèmes reste la vétusté des matériels explique Tabono Watukalusu, chef d’usine : «la centrale hydroélectrique nécessite un renouvellement de l’alternateur et du volant. Nous avons déjà rembobiné cet alternateur à 15 reprises. Or quand il y a panne, il ya une répercussion sur la plantation. La cueillette se fait deux fois les mois et quand il n’y a pas de cueillette suite à une panne, il y a un dépassement de la taille. Et quand on viendra cueillir, ça ne sera pas facile. On va cueillir des feuilles dures sur des longs plants. Car si on laisse le théier croitre, c’est arbre qui peut atteindre 12 mètres. »

L’actuel propriétaire, monsieur Kitambala sous le pseudo commercial de CAFEKIT,  fait ce qu’il peut faire tourner l’entreprise sans l’aide de personne.

« CTB appartenait à l’Etat  puis a été privatisé.  Kitambala en est le propriétaire depuis 1993 et il fait ce qu’il peut faire avec ses propres moyens. Il y a actuellement des machines que l’on a renouvelé comme le fermenteur, les machine CTC (Ndl aident à broyer et rouler les thés), le séchoir,…»,ajoute-t-il.

L’insécurité dans la région caractérisée par les conflits armés et la présence des milices mai-mai n’ont fait que ruiner cette entreprise. Plus récemment, les deux épidémies d’Ebola et covid 19 freiné  l’exportation et l’évacuation du thé vers Kinshasa via Kisangani.

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Herve Mukulu et Georges Kisando Sokomeka

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