Santé

Butembo-Ebola : la population garde encore un mauvais souvenir d’Ebola et conseil d’éviter le gros dos

Ebola vient de resurgir dans le grand Nord de la province du Nord-Kivu, moins d’une année après la fin de la dixième épidémie qui fit plus de deux milles morts.

Cette province est, en plus, le deuxième foyer de l’épidémie de covid19 en RDC. Quelle appréciation a la population de cette nouvelle épidémie ?Pour répondre à cette question, la Voix de l’UCG, s’est rendu à la boutique d’habillement de Matsipa Lidgo.

Même si l’épidémie de covid19 est présente, tout le kit  de  lavage des mains qu’avaient laissé les ONG n’existe plus dans la ville de Butembo. Faute à la logistique et aux moyens financiers explique l’habilleur Lidjo.

 « Corona n’est pas encore finit. Nous en souffrons encore. Les tanks  et autres  kits de lavage de mains sont déjà jetés. Et quand on arrive  dans les sites où ils  étaient placés, on répond que c’est la période de sècheresse, il n’y plus d’eau dans les puits. Les humanitaires utilisaient des engins pour l’approvisionnement en eau. Doit-on le faire avec le dos ? »

Les séquelles laissées par les désastres d’Ebola sont encore fraiches dans nos mémoires. C’est pourquoi il faut éviter d’être têtu conseille-t-il.

 « Ebola a exterminé beaucoup de nos frères. Et comme ça s’annonce, il faut que l’on voie comment on doit se protéger. Car c’est la tetutesse de la chenille qui fait à ce qu’elle meurt dans l’épi de maïs au feu. C’est même chose pour Ebola. On vous demande de vous protéger par le lavage des mains et autres moyens de prévention mais vous faites le gros dos et vous vous  laissez contaminer. Des que ça arrive dans une maison c’est un malheur.  Bien que certains y gagner l’argent, là n’est pas le problème car même ceux vont enterrer sont récompensés  par une chèvre. »

Serge Kasanda, un habitant de Butembo, insiste qu’il n’y a pas mieux à faire que de respecter les instructions des médecins.

 «Quand il ya des morts ce n’est plus un business. Il faut prendre des précautions pour se protéger.  Il faut respecter les mesures barrières. »

Pour rappel, la 10e épidémie  qui s’est déclarée le 1er août 2018 dans le Nord Kivu et en Ituri, a été la deuxième au monde par son importance et a présenté des difficultés particulières du fait qu’elle est apparue dans une zone de conflit actif. On a dénombré 3 470 cas, 2 287 décès et 1 171 survivants.  

HERVE MUKULU

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