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JM Environnement : l’exploitation forestière au centre d’un conflit sans suite entre la société ENRA et les agriculteurs en région de Mambasa (Prof Paul Vikanza)

JM Environnement : l’exploitation forestière au centre d’un conflit sans suite entre la société ENRA et les agriculteurs en région de Mambasa (Prof Paul Vikanza)

Les conflits entre exploitants forestiers industriels et agriculteurs s’intensifient sans solution en vue dans la zone de Mambasa en province de l’Ituri. Ce que révèle une étude menée par le Professeur Vikanza Katembo Paul, expert en population et développement. A l’occasion de la journée dédiée à l’environnement, il a exposé le thème « L’exploitation industrielle du bois par l’ENRA/Beni en territoire de Mambasa : durabilité de la ressource ».

Dans son explosé d’une vingtaine des minutes, le Professeur Paul Vikanza a donné la genèse du conflit. Il a révélé que l’exploitation industrielle du bois par la société ENRA a créé des routes dans une région non encore exploitée. Ainsi des migrants agriculteurs se sont installés, malheureusement  dans les concessions attribuées à l’ENRA. L’exploitation a détruit les cultures vivrières et cela a entrainé des conflits entre population et la société ENRA. Cette dernière a introduit la culture du Cacao parce qu’elle tolère des espèces de bois d’œuvre. Un cadre de concertation pour la réparation des dommages a été institué mais les engagements n’ont pas été respectés de part et d’autre.

«  Alors que c’est l’ENRA qui dénonce les exploitants artisanaux qui sont introduits par l’administration locale et les chefs coutumiers, ces derniers reprochent à l’ENRA d’avoir recruté ses propres exploitants artisanaux qui sont à l’origine de la destruction méchante des cultures vivrières sans dédommagement », a constaté le professeur Paul Vikanza avant de rajouter :

 «  Pour échapper aux tracasseries  des agents judiciaires à la solde de l’ENRA, certains ont fini par imaginer des pratiques plus au moins étranges. Il y a des cas d’abattage et de sciage nocturnes.  Par ces moyens les propriétaires des cultures détruites ne savent plus à qui demander des comptes au matin. Plus rien n’est là », ajoute-t-il.

Conséquence, l’Etat a retiré les droits d’exploitation forestièreà l’ENRA. Même si les paysans sont pour le reboisement, ils ne sont pas d’accord pour la plantation dans leurs champs des bois d’exploitation forestière. Ils sont pour des essences exotiques. Ce qui fait craindre la disparition des certaines essences.

HERVE MUKULU

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