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RDC-Bois : La coupe artisanale du bois sans respect des normes risquerait d’entrainer la disparition de certaines essences

RDC-Bois : La coupe artisanale du bois sans respect des normes risquerait d’entrainer la disparition de certaines essences

A l’Est de la RDC, l’exploitation artisanale du bois entraine presque dix fois plus de ravage que l’exploitation industrielle. Cette coupe hors norme du bois bénéficie de la bénédiction des services étatiques et des chefs coutumiers. Ce qui fait craindre la disparition de certaines essences révèle le chef des travaux Nelson Kalendi dans une étude présenté le 5 juin dernier, à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement.

 « Etat de lieu de l’exploitation artisanale du bois à l’Est de la RDC » est la recherche menée par le CT Kalendi Nelson, maître en sciences du bois à l’école nationale Cap du Bois au Gabon et enseignant au sein du département des Eaux et Forêts, faculté des Sciences agronomiques à l’Université Catholique du Graben, UCG Butembo au Nord-Kivu.

Avec ses 145 millions, la RDC possède à elle seule 45% des forets africaines. Malheureusement menacés par l’exploitation artisanale soutenue par ceux qui devraient faire respecter la règlementation à la matière, déplore l’expert.

« Dès qu’un endroit est trouvé, l’exploitant va contacter le chef terrien. Ils vont se mettre d’accord sur une redevance qui varie entre 1500 et 2500 dollars américains. Il va ensuite contacter le service d’environnement pour le permis de coupe », explique l’expert,

« Ces exploitants paient 14 taxes dont une taxe payée à l’Agence Nationale des Renseignements ANR et une autre aux FARDC qui tout bonnement sont des taxes illicites », déplore-t-il.

 Néanmoins l’affaire reste juteuse. Un exploitant réalise en moyenne 23, 82 mètres cubes par an. Rapportant entre  400 et 500 dollars par mètre cube,  selon l’essence, pour une moyenne annuelle de 9 milles dollars par exploitation. La majeure partie de ce bois est destinée à l’exportation souvent en usant de beaucoup de fraude.

Aucune politique de reboisement ni de respect des normes n’étant en vigueur, il est à craindre la disparition de certaines essences alerte l’expert en Bois  Nelson Kalendi.

HERVE MUKULU

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