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Butembo : « Cinquante radio à Butembo, une des causes de la monotonie et de la baisse d’écoute de l’information» (Umbo Salama)

Butembo : « Cinquante radio à Butembo, une des causes de la monotonie et de la baisse d’écoute de l’information» (Umbo Salama)

Le Chef de Travaux Umbo Salama, enseignant en faculté des sciences de l’information et de la communication à l’Université de l’Assomption au Congo, UAC, fustigent la floraison des  radios   qui est à la base de la monotonie des productions médiatiques et de l’écoute de l’information.

Le nombre des radios en ville de Butembo envoisine la cinquantaine. Les dernières statistiques de  l’Union Nationale de la Presse du Congo, UNPC Butembo, faisaient état de 46 radios existantes en mars 2021.  D’autres ont été crées par après.

Pendant ce temps, le nombre des étudiants formés dans des écoles de journalisme n’est pas proportionnel  à cette floraison médiatique, déplore Umbo Salama.

« Quand on essaie de voir au niveau des étudiants, tous ne s’intéressent pas au journalisme. Il y a plusieurs orientations en sciences de l’information et de la communication. Il y a ceux qui font le journalisme, d’autres la communication des organisations, d’autres encore les multimédias ou les Relations Publiques. Et cela peut expliquer la disproportion. L’autre cause est que les anciens clients des anciens médias ont ouvert leur radio. Et lorsqu’ils recrutent le personnel, ils ne recrutent pas à  l’université »,  explique Umbo Salama.

 La conséquence est désastreuse. Plusieurs radios n’ont pas de contenue consistant.

« On recourt aux mêmes personnes. Elles migrent d’une radio à une autre. Ça fait qu’on  puisse raconter les mêmes histoires,  les mêmes informations dans des radios différentes. Le deuxième risque  est que lorsqu’il y a floraison médiatique cela crée une monotonie. L’information suivie n’est pas une information plurielle, elle n’est pas diversifiée. La monotonie cause la baisse de l’écoute de l’information et la contradiction », déplore le Chercheur.

Umbo Salama suggère aux promoteurs des différents médias à recourir à des professionnels afin de proposer un service répondant aux besoins des auditeurs. Pour lui, le problème n’est pas le nombre des radios mais ce que ces médias proposent comme service à la communauté.

Georges Kisando Sokomeka

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