Nord-Kivu : l’ADF migre vers des zones jadis sécurisées afin de passer un message que l’Etat de siège a échoué pour inciter certains à réclamer sa levée (Hon Kitakya)
Le Professeur Anselme Kitakya, député provincial élu du territoire de Beni se dit consterné par les massacres qui s’étendent dans des entités jadis épargnées par des massacres notamment la chefferie de Bashu et en groupement Buliki en secteur de Rwenzori . Il a présenté son indignation au lendemain d’une attaque des rebelles de l’Allied Democratic Forces (ADF) dans le village de Kasanzi, groupement Buliki ayant fait plus de 19 morts.
Citant la version de l’armée, le député provincial Anselme Kitakya fait savoir que les rebelles ADF sont acculés de tout bord par l’armée depuis le l’instauration de l’Etat de siège en province du Nord-Kivu et depuis l’instauration de l’état de siège au Nord Kivu et en Ituri.
« L’Etat de siège a permis de traquer l’ennemie et d’intensifier les opérations. On ne peut pas dire à ce niveau là qu’il y a échec. La pression menée sur l’ennemie fait en ce qu’il migre peu à peu vers des zones où il n’avait pas encore opéré. Peut-être qu’il estime qu’il y a beaucoup plus de possibilité d’opérer. On aurait l’impression qu’il veut faire passer le message que l’Etat de siège a échoué pour qu’on appelle à la levée de l’Etat de siège afin qu’il continu à opérer dans la quiétude », explique le Professeur Anselme Kitakya.
L’élu de Beni territoire appelle pendant ce temps l’armée à prendre des dispositions nécessaires pour sécuriser les zones que l’ADF tente d’investir.
Retenez que le bilan de la récente incursion des rebelles de l’Allied Democratic Forces (ADF) dans l’agglomération de Kasanzi, est revu à la hausse après la découverte de plusieurs autres corps ce samedi 28 août 2021. Le chef dudit groupement Kalunga Meso indique que le bilan est passé de 5 à 19 morts. Ce samedi, les activités tournent au ralenti sur place et des habitants vident.
Georges Kisando Sokomeka