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PASA/N-K : un projet en voie de réussite grâce à la bonne collaboration entre ses acteurs de mise en œuvre

PASA/N-K : un projet en voie de réussite grâce à la bonne collaboration entre ses acteurs de mise en œuvre

Les trois principaux acteurs de mise en œuvre du projet d’appui au secteur agricole PASA N-K se réjouissent de l’état d’avancement de ce projet au Nord-Kivu. Il s’agit de l’Université Catholique du Graben, du CAPSA Luotu et du SYDIP. Ces trois acteurs travaillent en synergie sous le contrôle du service nationale de semence au Nord-Kivu, SENASEM. 

Clinique de l’UCG
@Créditphoto Georges Kisando

Engagée essentiellement dans la recherche, l’Université catholique du Graben produit des souches des nouvelles variétés. Une fois produites, ces nouvelles variétés sont offertes à CAPSA qui, à son les adapte pour produire des semences de base avant de les donner à SYDIP qui, au finish, les distribuent au agri-multiplicateurs. Pour le Professeur Kambale Valimunzigha, délégué de l’UCG dans ce projet, cette synergie fonctionne normalement.

« Je pense qu’effectivement que l’UCG, SYDIP et CAPSA sont des principaux acteurs de cette filière pomme de terre. Au stade actuel, je pense que les relations sont au bon fixe. Evidemment, quand il y a des nouvelles variétés que l’UCG introduit, celle-ci fait des essaies. Alors, parmi les variétés qui s’adaptent, nous sommes obligés de transférer les matériels à CAPSA, et après, SYDIP, avec ses agri multiplicateurs amplifie la chaine de production de cette semence », explique le professeur Kambale Valimunzigha.

Grace à cette synergie, les résultats sont palpables. Plusieurs essaies ont été réalisés par le SYDIP dans quatre sites, à savoir : Luotu, Nyabili, Kipese et Ntighira. L’UCG a également importé, de l’Ouganda, trois variétés de la pomme de terre à savoir : le Rwangume, le Kinigi et le Rutuku, comme explique ici Charles Kitengera, directeur du CAPSA Luotu.

« Nous avons commencé à récoltera, pour la variété « rwangume », nous avions importé 35 Kg des muni tubercules mais nous venons d’en produire 851 Kg ; et pour « rutuku » nous avons importé 35 et nous sommes aussi à 712 Kg et « Kinigi », nous allons récolter d’ici la semaine prochaine. Les réussites sont nombreuses parce que le centre CAPSA a comme rôle régalien l’adaptation, et depuis un certain temps, il n’avait plus d’appui, mais avec l’arrivée de PASA, l’appui financier est arrivé ; et actuellement nous disposons de pas mal des variétés de pomme de terre. Les producteurs de cette culture peuvent déjà s’en réjouir », assure Charles Kitengera.   

Impliqué dans le contrôle et la certification des semences, le SENASEM, service national de semence encourage cet élan. Mais, son coordonateur provincial, Tembo Kasekwa estime que beaucoup reste encore à faire.

« Au stade actuel, j’espère que ça marche bien, mais la route est encore longue. C’est ainsi que, nous exhortons tous ces partenaires et tous les agri-multiplicateurs à pouvoir renouveler régulièrement leurs noyaux de semence parce que, à un certain niveau, les semences arrivent à la dégénérescence, et quand elles sont dégénérer, elles doivent être renouveler », a-t-il exhorté.

Le projet d’appui au secteur agricole au Nord-Kivu est engagé dans le développement de quatre filières ; le café, le riz, le mais et la pomme de terre.  Au total, cinq territoires sont concernés à savoir ; Beni pour le riz, Lubero, Masisi et Nyiragongo pour la pomme de terre et Rutsuru pour la filière Mais.

Jackson SIVULYAMWENGE

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