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Butembo-bouclage PCR : la société civile condamne les violences mais comprend l’attitude de la population

Altercations entre les agents de la Police de Circulation Routière, PCR et quelques conducteurs d’engins roulants mardi 02 novembre 2021, la société civile, coordination urbaine de Butembo exprime sa désapprobation et condamne les violences à la suite d’un bouclage organisé par des services étatiques. La société civile demande par ailleurs aux autorités de l’Etat de tenir compte de la situation de vulnérabilité des habitants avant de penser à une quelconque imposition de taxe.

Ces altercations dont le bilan est de cinq personnes blessées dont quatre policiers et un agent du service de Transport et voies de communication TRANSCOM et une moto de la police incendiée sont le résultat d’un bouclage organisé depuis lundi 01 novembre 2021 sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu. La société civile de Butembo par Van Germain Katsiwa son vice-président, condamne ces actes de violence. Il explique toutefois qu’il est important que l’Etat tienne compte de la souffrance de la population avant de lui imposer des prestations. ‘‘Il n’est pas normal qu’à une population qui supporte le poids de l’accueille de plus de six milles ménages des déplacés, une population dont l’économie est frappée de plein fouet par les massacres des civils, l’incendie des véhicules… qu’on impose des taxes comme pour l’asphyxier davantage. Imaginez quelqu’un qui a su s’échapper avec sa petite moto qui ne coûte même pas deux cents dollars américains après qu’on ait brulé sa maison à Eringeti, quand il arrive à Butembo, on lui demande de payer des documents de cette moto qui peuvent équivaloir à son prix. Ou quelqu’un qui a perdu sa voiture, quand il veut reprendre son activité, on lui demande tout ça. Imaginez encore quelqu’un qui a une famille de 8 personnes et qui a reçu chez lui une autre famille des déplacés de 8 personnes. Quand il veut aller prendre du sombé au champ, on lui ravi sa moto faute de documents de bord…’’

Van Germain Katsiwa rappelle que la société civile a déjà demandé depuis plusieurs jours que la zone de Butembo Beni Lubero soit déclarée zone sinistrée pour alléger le poids des taxes et impôts que supportent les habitants de cette contrée meurtrie par la guerre et les massacres des civils depuis plusieurs années.

Emmanuel KATERI

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