Societé

Butembo/Cop-26: une organisation plaide pour la prise en compte des conditions de vie des populations qui vivent autour des forêts

Il est important que les Etats s’engagent en faveur des forêts en ces temps où le monde redoute plus que jamais les effets du changement climatique. Cet engagement devrait passer par un investissement sérieux en faveur des communautés locales et des peuples autochtones estime Butelezi Kakevire, secrétaire exécutif de l’Association Paysanne pour la Réhabilitation et la Protection des Pygmées PREPPYG. La Voix de l’UCG l’a rencontré pour parler de la cop 26 qui s’est déroulée à Glasgow en Ecosse.

La COP 26 est une conférence internationale organisée par les Nations unies qui se déroule à partir du 1er et qui ira jusqu’au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Écosse, au Royaume-Uni. Pour Butelezi Kakevire, il est important que le monde multiplie des assises autour des questions environnementales mais il est plus important que la mise en œuvre des résolutions déjà prises commence effectivement. Car en effet, si chacun observe autour de lui, il se rendra compte de la diminution des forêts qui séquestrent pourtant le carbone et libèrent l’oxygène explique le secrétaire exécutif de Preppyg. Butelezi Kakeviredit avoir fait une observation autour de nous.

‘‘ Il y a dix ans par exemple, lorsqu’on quittait Butembo pour Manguredjipa, (Ndlr au nord de la province du Nord Kivu) à 20 km avant d’atteindre Kambaila, c’était de la forêt. Aujourd’hui, allez sur cette même route, la forêt naturelle n’existe plus. Vous allez rencontrer un déboisement d’eucalyptus jusqu’à Itendi, et lorsque vous jeter un regard sur les flancs de Itendi, vous allez voir plus loins quelque chose qui ressemble à la forêt, mais ce sont des palmerais. Si vous allez encore plus loin, vous atteignez le secteur de bapere, c’est là qu’on a encore la forêt mais que des exploitants dévastent actuellement. Et c’est là que vous comprenez que la forêt est menacée et l’homme par conséquent.’’

Butelezi Kakevire demande que le fonds vert pour le climat serve aux communautés locales et aux peuples autochtones en leur desservant le courant hydro électrique par exemple, pour diminuer l’impact de leurs activités sur la forêt.

‘‘ C’est en principe eux les gardiens de la forêt. On pourrait même arriver à dire que c’est leur forêt. Alors il est bon que leurs conditions d’existence soient améliorées parce la forêt avec laquelle, dans laquelle ou autour de laquelle ils vivent sert l’humanité toute entière. Ils ont droit à l’éducation, à l’eau potable, aux services de santé et surtout à l’électricité pour qu’eux qui la garde ne soient pas les premiers à la détruire à la recherche du bois pour en faire du charbon pour desservir les grandes villes par exemple.’’

Le Fonds vert pour le climat est le mécanisme financier de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Le Fonds a pour objectifs de limiter ou de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement et d’aider les communautés vulnérables à s’adapter aux impacts déjà ressentis des changements climatiques. Butelezi Kakevire souhaite vivement que ces fonds profitent à ceux qui vivent dans et autour de ces forêts.

Emmanuel KATERI

 

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