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Beni : après l’arrestation du leader Mai-Mai Kyandenga, la société veut être fixée sur la suite

Beni : après l’arrestation du leader Mai-Mai Kyandenga, la société veut être fixée sur la suite

La société civile du territoire de Beni salue l’arrestation du seigneur de guerre Paluku Kupaku Jean-Baptiste alias Kyandenga par les FARDC dimanche dernier à Butembo. Mais, elle estime que sa simple arrestation ne suffit pas pour contribuer à la pacification de la région. Côté FARDC, là non plus on ne chante pas victoire sur ce Mouvement.

Auteur de plusieurs exactions contre les civils à l’Ouest de la localité d’Eringeti dans le territoire de Beni, à Ottomabere et Biakato dans le Mambasa, le Chef Mai-Mai Kyandenga est souvent accusé de supplétif des rebelles ADF. Son arrestation est donc une bonne chose mais nous attendons plus que  cela, réagit Richard Kirimba, vice-président de la société civile du territoire de Beni.

« Le groupe de Kyandenga est parmi ceux qui sont soupçonnés depuis très longtemps par la population de se servir d’équipe d’avance des rebelles ADF.  Son arrestation par les services de sécurité est donc une bonne chose mais nous attendons plus que  cela, parce que plusieurs criminels ont déjà été arrêtés par le passé mais la gestion de la suite, c’est ce qui a toujours causé problème. Nous voulons qu’avec cette arrestation, non seulement que son réseau soit démantelé mais aussi qu’elle contribue aux démarches de la pacification de la région de Beni mais aussi que les victimes de ses exactions soient remises dans leur droit »   

En réaction, l’armée non plus n’a pas chanté victoire. Son porte-parole dans le secteur opérationnel Sokola, le capitaine Anthony Mwalushay se réjouit tout de même que l’arrestation de ce leader va certainement déséquilibrer son mouvement annonçant la poursuite des opérations pour neutraliser tous les hommes fidèles à Kyandenga.

« Kyandenga ne travaillait pas seul. Bien qu’on l’ait arrêté avec 10 de ses hommes, il a un État-major qu’il faut détruire. Donc, nous sommes obligés de poursuivre les opérations pour traquer ceux qui sont restés. Mais sur le plan psychologique, il ne faut pas ignorer que quand la tête tombe il y a déjà un déséquilibre dans le Mouvement », affirme ce porte-parole de l’armée.    

Le groupe Mai-Mai Kyandenga a plusieurs leaders. Bien que son principal leader soit arrêté par les FARDC,  son adjoint chargé des opérations du nom de Prof Matabishi va certainement prendre la relève, prévient l’ONG de défense de droit de l’homme CRDH demandant à l’armée de tout mettre en œuvre pour le neutraliser.

Jackson SIVULYAMWENGE

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