Sécurité

Beni : des morts, des disparus et des biens calcinés, la CPDH dénonce les faiblesses de l’état de siège

Les rebelles de l’ADF Allied Democratic Forces, ont incendié la matinée de mercredi 1er septembre 2021, plusieurs véhicules à Ofaye, en chefferie de Walese Vonkutu, dans le territoire d’Irumu en province de l’Ituri, sur le tronçon routier Komanda-Luna.

Au moins 4 personnes mortes, Seize véhicules incendiés et plusieurs personnes disparues, c’est le bilan de cette attaque.

Dans les réseaux sociaux, plusieurs vidéos partagées la journée de mercredi montrent des carcasses qui fument encore des voitures et plusieurs autres effets brûlés. Ces véhicules étaient  pourtant escortés par un convoi des FARDC.

Le Centre pour la Promotion des Droits Humains CPDH dont le siège est établi à Oicha en territoire de Beni déplore cet incident qui n’est pas le premier sur des convoies supposés sécurisés sur la même route. Darius Syayira qui en est le coordonnateur parle de 16 véhicules calcinés et plusieurs personnes portées disparues.

Par ailleurs, Darius Syayira n’hésite pas de mettre en porte en faux l’état de siège dont les résultats ne sont encore pas palpables sur terrain. ‘‘Jusqu’à preuve du contraire, l’Etat de siège n’a pas fait ses preuves. Il est même difficile de dire que les opérations militaires à proprement parlé ont commencé. La situation est restée la même sur terrain. On a même l’impression que la situation s’empire. Bruler 16 véhicules sécurisés dans un convoie militaire, ca fait encore douter davantage sur l’identité de l’ennemi. On déniche ses collaborateurs, on indique avoir récupéré ses bastions mais la situation reste la même. Pour autant qu’on tue les gens chaque jour pendant et avant l’état de siège, on se demande à quoi sert finalement cette mesure.’’

Le bilan ici présenté est encore provisoire et pourrait s’alourdir craint le coordonnateur du Centre pour la Promotion des Droits Humains CPDH. Il faut rappeler que le 18 août dernier, au moins 35 tonnes de marchandises avaient été incendiées par ces rebelles sur ce même tronçon.

Emmanuel KATERI

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