14 Avril 1998-14 Avril 2020, 22 ans cela fait exactement 22 ans du triste anniversaire des massacres des civiles à Kikyo dans la partie Nord de Butembo par les militaires de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération AFDL de feu Laurent Désiré Kabila. Ce 14 avril 1998, à quatre heures du matin, la ville de Butembo a vécu un événement inhabituel qui a tout paralysé. C’était à l’issue d’une attaque des combattants Mai-Mai contre les militaires de l’A.F.D.L basés aux camps militaires de Kikyo et de l’A.B.C actuellement baptisé Synohydro.
Au lieu de poursuivre les assaillants, les militaires de l’A.F.D.L ont plutôt décidé de faire irruption dans les quartiers avoisinant leurs camps notamment à FURU, KALEMIRE, MIHAKE, MUTSANGA, KALEMIRE, MUTIRI,… oú ils vont commettre des atrocités et des crimes graves contre l’humanité jusqu’à enterrer vivant des civils. Quatre jours durant, soit du 14 au 17 Avril 1998, les habitants de ce coin ont été interdit de sortir de leurs maisons donnant ainsi lieu aux militaires qui ratissaient maison par maison, procédant aux enlèvements des jeunes garçons et filles pour les conduire vers des destinations inconnues jusqu’aujourd’hui, d’autres tués, la plupart ensevelis vivants sous la terre.
22 ans après, le comité de victimes survivantes des massacres de Kikyo réunies au sein de leur structure dénommée COVISMAKI, réclament justice et réparation de la part des responsables de ces crimes odieux. Selon le président du COVISMAKI, les démarches actuelles consistent à d’obtenir un espace pour l’érection d’un mémorial pour ces victimes. Tsongo Léon qui en est président, indiquent que la plainte est déjà déposer à la Cour pénale internationale CPI.
« Pour le moment, il faut maintenant penser à immortaliser les victimes des massacres de Kikyo », a-t-il fait savoir à la Voix de l’UCG. Cette organisation évoque des statistiques envoisinant 350 civils tués.
Pour ce mardi 14 Avril, aucune manifestation n’a été au programme, en respect de la mesure d’interdiction des rassemblements du Président de la République pour prévenir contre le Covid-19 révèle Tsongo Léon.
Ghislain LUKAMBO
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