Butembo : 15 à 20% d’enfants souffrent de troubles de langage à cause de l’insécurité

Il y a 15 à 20% d’enfants souffrant des troubles de langage dû à l’insécurité grandissante dans différentes écoles de la sous division éducationnelle de Butembo. Ces chiffres ont été livrés à la presse par monsieur Elie Mutunzi membre de l’association Action pour la rééducation du langage en République démocratique du Congo (RDC). Il s’est particulièrement adressé aux enseignants à cette veille de la rentrée scolaire.

Au cours d’un point de presse tenu au Centre pour Handicapé Heshima Letu en cellule Londo, restitué les résultats de descentes que sa structure a réalisé dans la province éducationnelle Nord-Kivu II.

« Nous avons fait des descentes et nous avons pu constater qu’au niveau de la sous-division de Butembo les statistiques sont alarmantes. Dans une école où on a enregistré 500 écoliers, nous avons pu recenser que sur les 100% des élèves, on ne manquait pas 15% à 20% d’enfants qui pouvaient présenter des troubles du langage, beaucoup plus le bégayement. Et maintenant dans la ville de Beni et les environs ne parlons même pas. En fait, dans une seule école au niveau de Oicha, nous avons pu remarquer qu’il y a plus de 35% dans une seule école, d’enfants et d’écoliers qui présentaient des troubles du langage.

Saisissant cette occasion de la veille de la rentrée scolaire, il invite les enseignants qui vont accueillir les enfants présentant les troubles du langage à ne pas les discriminer, mais aussi à contacter cette association pour leur rééducation dans le langage.

« Comme action pour la rééducation du langage, nous intervenons dans différents domaines, beaucoup plus dans la sensibilisation. Aux enseignants, le comportement à l’égard des enfants qui présentent des troubles du langage de ne pas rejeter les enfants présentant ce trouble. Ils doivent prendre en compte et les considérer comme les autres enfants, parce que nous avons souligné qu’il y a la stigmatisation et une certaine discrimination de ces enfants » note-t-il.

L’ASBL ARL demande ainsi à la population d’éviter la stigmatisation des personnes victimes des troubles du langage. A l’Etat congolais,  cette association exige le rétablissement de la paix le plus vite possible pour épargner la population des vices du langage et de prendre en charge les personnes atteintes de ces troubles du langage suite à l’insécurité.

Ismaël Kabuyaya

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