Sécurité

Butembo : après le départ de la MONUSCO, les autorités risquent d’être la cible des manifestants en cas de persistance de l’insécurité (Prof Muhesi in Talk Hebdo)

Les acteurs sociaux politiques de la place ont des avis divergeant autour de l’annonce polémique de la fermeture temporaire du sous bureau de la MONUSCO à Butembo.

Le départ de la MONUSCO annoncé par le gouverneur est une victoire des manifestations organisées à Butembo. Les autorités politiques administratives seront les prochaines cibles des indignés si elles ne remplissent pas correctement leur mission, redoute le Professeur Kahindo Muhesi.

« La MONUSCO part et que l’on se rende compte que la paix et la sécurité ne sont pas revenus, et que cela se transforme à un ralle bol contre les autorités étatiques aussi. Et qu’après on chasse les autorités étatiques et ça serait l’anarchie », craint le chercheur.   

Le politologue craint également l’isolement de la ville de Butembo, une entité insoumise qui risque de faire fuir agences de l’ONU, ONG et autres partenaires.

Rose Tuombeyane, coordonnatrice de la DYFEGOU, structure faisant partie de celles qui ont plaidé pour le départ de la MONUSCO jusqu’à la présidence de la République est consciente que le départ de la MONUSCO n’apportera pas miraculeusement la paix dans la région.  

« La paix ne reviendra pas miraculeusement on saura s’organiser à l’interne et l’une des causes de la persistance des massacres sera déjà écartée, c’est la MONUSCO », explique-t-elle.

Pour Me Jimmy Peruzi, coordonnateur de l’Union pour la Nation Congolaise, UNC, parti cher à Vital Kamerhe, la MONUSCO ne saura pas œuvrer par défis dès lors que le gouverneur a annoncé son retrait de Butembo.  

  Ces propos ont été tenus au cours de l’émission Talk Hebdo à suivre dimanche de 13H00 à 14H00 et lundi de 19H00 à 20H00 sur La Voix de l’UCG.

 Georges Kisando Sokomeka