Butembo : des bandits   étranglent un homme à son domicile vers 4 h du matin au quartier Biondi   

Des hommes porteurs d’armes à feu ont ôté la vie à un père de famille au cours d’une incursion au domicile de la victime située au quartier Biondi, sur avenue Batangi en commune Kimemi. Les faits ont vécu l’aube de ce samedi 27 mai 2023 autour de 4h du matin selon des témoignages recueillis sur le lieu du drame. Jusqu’à présent l’identité, la destination, et la motivation de ses hors la loi demeurent inconnues.

Sur le lieu du drame, pas de vitres cassées, pas de preuves de forcing des portes de la maison, aucune trace de sang, d’emblée ces bandits ont planifié leur incursion de façon à ne laisser aucun renseignement sur leur opération.  Une fois à l’intérieur de la maison après avoir escaladé la clôture d’environ trois mètres de haut, les assaillants ont laissé couler l’eau du robinet pour attirer l’attention  de ceux qui dormaient à l’intérieur. Curieux, le père de famille a attendu le bruit de ruissellement de l’eau, c’est en voulant sortir pour arrêter cette coulée qu’il a été surpris par la présence  des  bandits, témoigne sous anonymat  un voisin qui a porté les premiers secours.

« Ils l’ont étranglé. Quand je suis entré à l’intérieur je n’ai vu aucune trace de sang ni de blessure sur son corps. Pendant qu’on fouillait son corps nous avons vu deux cartouches à côté de lui et nous avons ramassé une autre à la porte d’entrée. Il voulait sortir pour arrêter la coulée de l’eau qui sortait du robinet c’est ainsi qu’il est tombé dans le filet de ces bourreaux » 

Ce jeune employé dans un centre de massage très proche de la maison où s’est produit les faits, n’a rien attendu témoigne-t-il   « Moi je n’ai rien attendu. Seulement  j’ai  entendu les cris venir de cette parcelle à côté. Je me suis demandé ce qui n’allait pas ? C’est ainsi que nous somme sortie avec le gardien s’enquérir de la situation »

Ce nième cas d’assassinat révolte les domiciliers  du qaurtier Biondi qui accusent les autorités communales  de Kimemi  d’avoir étouffé les groupes de vigilance populaire .

«  Notre avenue était bien sécurisée par ces jeunes braves qui montaient la garde chaque nuit. Ici tout mouvement était surveillé. Après ce cas d’assassinat qui vient de se produire, nous sommes déterminés à  reprendre cette habitude même sans l’autorisation des autorités »

Au domicile de l’illustre disparu, peur et pleurs inondent le cœur de tous ceux qui ont côtoyé monsieur Denis Lubula de  son vivant.  Certains ont témoigné de la perte d’un homme calme et un père qui supportait la scolarité de plusieurs jeunes notamment à l’UCG.

Elisha Kindy