Butembo: des élèves de l’ITAV obtiennent la libération de leur tracteur agricole après les échauffourées avec la PCR

La police de circulation routière (PCR) a restitué le tracteur agricole qu’elle a saisi auprès de l’Institut de Techniques Agricoles et Vétérinaires (ITAV) Butembo. Cette restitution a été précédée des altercations entre quelques éléments de la police et les élèves de cette école. Le maire de Butembo et le commandant-ville de la PNC sont intervenus pour jouer à la médiation.

C’est dans la journée de ce mercredi 07 juin, alors que la police était en plein contrôle de routine des engins roulant sur Avenue Walikale, qu’elle a mis la main sur le tracteur agricole commis aux travaux pratiques des élèves de l’ITAV Butembo. Le chauffeur de l’engin n’avait ni permis de conduire ni attestation de contrôle technique, explique la PCR qui a décidé de retenir le tracteur dans ses locaux situés sur la même avenue.

Le matin de ce jeudi 8 juin, dès leur arrivée à l’école,  les élèves ont appris la nouvelle et sont vites descendus sur l’avenue Walikale pour tenter d’obtenir sa libération. Il s’en est suivi des altercations entre les manifestants et la police qui a fait usage de bombes à gaz lacrymogène.

« Avec ce tracteur, il était prévu des travaux pratiques aujourd’hui dans le cadre du cours de ‘pratiques culturales’. Alors comme nous sommes en période d’examen, lorsque nous avons annoncé aux élèves qu’il ne sera pas possible de passer la pratique parce que le tracteur n’est pas là, ces derniers n’ont pas bien digéré cette nouvelle. C’est ainsi qu’ils se sont dit, non quand même, qu’est-ce qui se passe ? Alors ils sont venus ici à la PCR pour réclamer leur tracteur et ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène », explique monsieur l’Abbé Kambale Musigha Justin, préfet de l’ITAV.

Lors des échauffourées, les élèves rapportent la perte de quelques biens parmi lesquels des téléphones et des effets scolaires.

Dans la mi-journée, le maire de Butembo, le commandant de la police et l’Abbé Préfet des études se sont retrouvés sur le lieu pour amorcer des pourparlers. Au finish, l’engin a été libéré et quelques effets scolaires restitués aux élèves à la satisfaction des responsables de cette école. Ces derniers saluent la médiation de l’autorité urbaine.

Jackson SIVULYAMWENGE