Butembo/Ebola : accusés de faire le lit de la résistance, les mouvements citoyens et groupes de pressions étaient face au ministre de la santé

Accusés  à tord ou à raison d’être les premiers acteurs de la résistance contre les équipes de lutte contre Ebola, les mouvements citoyens et groupes de pressions se sont entretenus ce samedi 20 février avec le ministre provincial de la santé, docteur Nzanzu Salita, dans la grande salle de la mairie.  

L’équipe de la réponse à la douzième épidémie d’Ebola attend des mouvements citoyens et groupe de pression de véhiculer la bonne information sur Ebola. Ceci afin d’éviter de répéter les mêmes erreurs commises lors de l’épidémie précédente dans notre région,   a souligné le ministre Nzanzu Salita à l’issue de cet échange.

 « Nous attendons d’eux de faire circuler la bonne information au sein de leurs groupes et auprès de la population. Car c’est parmi eux  qu’il y a ceux qui  font circuler les rumeurs ou déforment sciemment l’information », a fait savoir Dr Salita.

Tous les groupes de pressions et mouvements citoyens ont été présents. Certains se sont dits satisfaits des échanges.

 « Nous avons dit au ministre que nous faisons déjà ce que nous faisions lors de la précédente épidémie, à savoir sensibiliser nos membres et conscientiser la population pour vite arrêter cette épidémie »,  nous a confié K. Mbusa du Parlement Debout de Furu.

« Les groupes de pression ou mouvements citoyens qui font encore la résistance sont ceux qui n’ont pas la bonne information et  qui sont téléguidés par une personne. Mais nous nous sommes engagés à lutter contre cette maladie et  à sensibilisant la population. » a ajouté Alvine Mikundi de l’Antigang de Butembo.

Docteur Salita a trouvé fondées les préoccupations de ces jeunes.

 « Ils ont demandé de laisser la riposte aux médecins. Et non d’y inclure des gens qui ne sont ni de loin ni de près concernés par cette matière puis ils se sont engagés à se ressourcer auprès de nous pour avoir la bonne information à transmettre à la population », se réjouit-il.

A ce samedi 20 février, il y a 6 cas d’Ebola dont 4 décès. Les deux derniers décès ont eu lieu au CTE de Katwa ce vendredi 19 et ce samedi 20 février.

Le ministre craint la propagation de cette épidémie vue la résistance qui commence à se manifester lors de la décontamination des ménages.

Hervé  Mukulu

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