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Butembo-Ebola : les vainqueurs continuent à souffrir des troubles qui les empêchent de se réinsérer dans la société (Prof Kaputu, neuropsychiatre et neuropédiatre)

Butembo-Ebola : les vainqueurs continuent à souffrir des troubles qui les empêchent de se réinsérer dans la société (Prof Kaputu, neuropsychiatre et neuropédiatre)

La dépression et les troubles anxieux. Voilà les maux psychiques  dont continuent à souffrir les vainqueurs d’Ebola. Ces pathologies ne facilitent pas la réintégration professionnelle des guéris d’Ebola. Telle est la conclusion  d’une recherche  menée par le Professeur  Célestin Kaputu, médecin neuropsychiatre et neuropédiatre, enseignant visiteur au sein de la faculté de médecine à l’UCG. Une étude menée en 2020 dans les villes de Butembo et Beni ainsi que leurs environs.

En plus du contexte insécure qui cause des traumatismes aux rescapés des massacres, les vainqueurs de la maladie à Virus Ebola vivent un autre calvaire silencieux. Ils sont sujets de dépression et des troubles anxieux qui les empêchent de se réinsérer dans la société explique le Professeur Célestin Kaputu qui est en Edition d’un article à ce sujet.

« Un grand pourcentage des guéris qu’on appelle vainqueur d’Ebola continue à avoir des problèmes sérieux de dépression et des troubles anxieux.  Ces genres de pathologies psychiatriques ne sont pas de nature à leur permettre à se réinsérer socialement et professionnellement  de manière adéquate dans la communauté», fait savoir l’expert.

Les centres de prise en charge neuro-psycho-sociale dans la région réalisent un travail louable. Néanmoins, il faut renforcer la qualité des prestataires par une bonne formation telle que celle fournit par l’Université Catholique du Graben.

« Les services neuropsychiatriques que nous avons visité dans la ville sont gérés, pour la plupart, par des gens, qui ne sont pas suffisamment formés mais ils réalisent déjà un travail extraordinaire. Ils aident avec des moyens de bord des patients qui en ont le plus besoins. Néanmoins, du moment que nous commençons à venir enseigner  de manière régulière, nous allons former des gens qui devrons nous remplacer et qui devrons œuvrer dans ces centres»,  renchérit Célestin Kaputu.

Le professeur Célestin Kaputu, médecin neuropsychiatre et neuro -pédiatre de l’Université de Kinshasa souligne que l’UCG est un meilleur endroit pour la bonne formation des médecins vue le cadre offert, l’éthique et la discipline des étudiants, les cliniques universitaires  les labos  équipés mais aussi la qualité des enseignants.

HERVE MUKULU

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