L’adaptation de l’agriculture au changement climatique est au centre d’un atelier de formation des enseignants de 10 universités et institutions supérieures de Butembo et Lukanga dont le travaux ont démarré ce mercredi 2 novembre à l’hôtel Joli Rêve de Butembo. Organisé par le Syndicat de défense des intérêts paysans (SYDIP), cet atelier vise à former les enseignants de facultés des sciences agronomiques et les sciences connexes et ce, dans le cadre du projet d’innovation pour l’adaptation de l’agriculture au changement climatique exécuté en territoire de Lubero.
Ce projet qu’exécute le SYDIP vise à aider les petits producteurs à s’adapter au changement climatique afin de maintenir leur productivité. Pour y arriver, le SYDIP veut impliquer des professeurs, chefs de travaux et assistants issus de 10 universités et institutions supérieures organisant les sciences agronomiques et d’autres disciplines connexes. Ils vont jouer un rôle important comme éxplique Sage Masinda, secrétaire général du SYDIP.
« Nous avons dit, cette démarche ne doit pas se faire à notre niveau en tant que paysans, nous devons aussi impliquer les scientifiques parce que si nous sommes en train de travailler avec les organisations paysannes telle que le SYDIP c’est parce que nous avons été formés par les professeurs, les enseignants et les agronomes. Donc, si nous commençons au niveau des universités et que cette matière va être transmise aux étudiants et étudiantes, ils vont à leur tour encadrer les producteurs dans les années avenirs », fait-il savoir.
Au total 2 000 producteurs du territoire de Lubero seront encadrés sur d’adaptation des méthodes agronomiques résilientes au climat. Selon le Professeur Muhindo Walere Sahani, enseignant en faculté de sciences agronomiques de l’Université catholique du Graben et principal facilitateur dans cet atelier, à l’issue de ces travaux de 4 jours, les participants vont mettre en place un document commun qui servira de modèle pour la formation des étudiants à travers les universités et institutions supérieures de la région.
« La finalité c’est de développer des curricula qui feront objet de cours dans toutes les institutions localement. En fait SYDIP avait proposé que certains experts interviennent pour une consultance parce qu’il avait trouvé en même temps qu’il fallait harmoniser les cours parce qu’on était dans un contexte où chaque institution dispensait son cours isolement. Et donc, ce projet tombe vraiment à point nommé », se réjouit Prof Walere Sahani.
Les institutions associées à cette initiative sont l’UCG, l’UAC, l’UCPGL, l’UNILUK, l’UOR, l’ULD, l’ISEAVF, l’ISP Muhangi, l’ISDR Kitsombiro et l’Université anglicane Apolo Kivebulaya.
Par ailleurs, le projet prévoit également l’acquisition de matériels de production ainsi que la construction des entrepôts à l’aide desquels les 2 000 petits producteurs pourront commercialiser les excédents de leur production. Ils seront aussi mis en relation avec le marché afin d’accroître leurs revenus.
Jackson SIVULYAMWENGE