Butembo: face à la hausse du prix de maïs, les éleveurs des poules recourent à des termites et asticots
La hausse du prix du maïs sur le marché impacte négativement sur l’élevage de volailles en ville de Butembo et ses environs . Constat fait ce mercredi 14 décembre par le reporter de La Voix de l’UCG dans plusieurs sites de commercialisation de ces gallinacés.
Pour Muhindo Relax, jadis éleveur des volailles rencontré à son lieu de travail sis sur avenue Bukavu en commune Kimemi, le coût élevé du maïs et d’autres aliments l’ont poussé à suspendre ses activités d’élevage. Selon lui, un seau de maïs qui coûtait 6 mille ou 7 milles FC il y a 5 mois coûte aujourd’hui 14 voire 15 mille francs congolais. Il pense que cette hausse est due à la dégradation de la situation sécuritaire dans les zones d’approvisionnement notamment dans les provinces du Nord-Kivu et celle de l’Ituri.
“ C’est depuis 2018 que j’ai commencé à élever les poulets de chair, j’élevais 100, 150 voire 2000 pour l’engraissement. J’ai abandonné à cause surtout du prix du maïs qui a doublé puisque nous achetions le seau à 6000 ou 7000 fc mais aujourd’hui on achète à 14 voire 15”, explique-til.
Pour pallier ce problème, Néhémie Mbusa, éleveur depuis 2018 utilise des nouvelles techniques d’alimentation des poules . Il produit des asticots et termites pour en faire des aliments complets sans recourir au maïs.
“Je vais vous donner deux méthodes. Aujourd’hui nous avons appris comment produire les asticots qui jouent le rôle de suppléments alimentaires. Soit produire les termites. Dans ces cas vous n’aurez plus besoin d’aller au marché acheter des concentrés. Et la production des termites et des asticots prend seulement deux jours. Dans deux jours vous allez produire une grande quantité qui va vous aider à continuer votre activité d’élevage des volailles. Donc sans ces techniques-là, on serait dans une situation délicate mais grâce à cette technique nous essayons de nous accrocher à cette activité malgré les difficultés’’, explique avec fierté Néhémie Mbusa.
Ces éleveurs craignent la disparition de l’aviculture en ville de Butembo si l’insécurité s’intensifie dans les zones d’approvisionnement du maïs, premier aliment de leurs volailles.
Julienne Muhima
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