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Butembo : la campagne de port d’étoffes rouges pour exiger le départ de la Monusco n’est pas un appel à une journée sans activités

Butembo : la campagne de port d’étoffes rouges pour exiger le départ de la Monusco n’est pas un appel à une journée sans activités

La synergie des associations féminines de Butembo lance ce mardi 9 Aout sa campagne de port d’étoffes rouge de protestation. Cette campagne entre dans la série des activités anti Monusco dans la région. D’après la synergie, le port d’étoffes rouges est un signe pour les femmes de manifester leur mécontentement face au sang des congolais qui coule au Nord-Kivu et en Ituri. Mais il n’est pas question de demander aux habitants de na pas vaquer à leurs occupations précise Madame Rose Tuombeane de la Dynamique des Femmes pour la bonne gouvernance joint le matin de ce mardi. ‘‘Les journées sans activités et la violence ne font pas partie de notre mode opératoire précise-t-elle.’’ La synergie  appelle la population à s’approprier cette campagne.

Rappelons que dans le cadre des activités exigeant le départ de la Monusco, que quelques jours après une série des journées sans activités pour contraindre la Monusco accusée d’inefficacité à plier bagage, ce lundi  08 aout à Butembo dans le Nord Kivu, c’était encore pareil. Des portes des boutiques, magasins et autres échoppes sont restées fermées toute la journée de ce lundi au centre-ville. Les banques et autres services visités n’ont pas ouvert leurs portes également. A la base, des alertes dans les réseaux sociaux, faisant croire à des actions de protestation contre la Monusco. Tôt le matin, les habitants que nous avons rencontré hésitaient et se demandaient s’ils valaient la peine ou non de se rendre au centre commercial. Vers 9h et 30 minutes, la circulation était normale, les boutiquiers, présents nombreux devant leurs portes. Ils hésitaient cependant de les ouvrir ne sachant pas ce qui pouvait arriver. Des échos des heurts entre la police et des habitants au nord de la ville ont amplifié cette situation paniquant et rendant plus réticents ceux qui voulaient tenter d’ouvrir leurs portes. Jusque vers 16h, toutes les galeries commerciales étaient fermées, les autres magasins aussi. Au marché central, les vivres et non vivres étaient vendus un peu comme à l’accoutumé. On pouvait cependant observer une baisse de fréquentation. Quelques boutiques à l’intérieur du marché étaient également fermées. Un peu loin du centre-ville, même déjà sur rue Denis Paluku, des boutiques, ateliers et autres ont fonctionné normalement. C’est en gros une journée avec des activités socio-économiques partiellement paralysées qui a vécu ce lundi.

Emmanuel KATERI

 

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