Butembo : la flambée du prix des denrées alimentaires affecte les restaurants de fortune

La flambée du prix des denrées alimentaires au marché  de Butembo impacte le prix des aliments cuits   dans des restaurants de fortune communément appelés « Malewa ».  C’est ce qu’a expliqué madame  Muhani Katungu, tenancière d’un restaurant sur avenue Kighombwe en ville de Butembo  depuis environ 10 ans. Pour elle, ce métier devient de plus en plus difficile car le gain est de plus en plus moindre.

La difficulté remonte à  l’achat des denrées alimentaires au grand marché. Un seau de haricots qui se négociait à 25 000 FC il y a quelques semaines, se négocie actuellement à 32 OOO FC. Le kilogramme se négocie aujourd’hui à 2600 FC au lieu de 1800 FC il y a peu. Après cuisson,  le plat de haricots et des bananes plantain  se vend toujours en  1000FC dans son restaurant malgré cette hausse de prix des  denrées alimentaires au grand marché. Une situation qui inquiète madame  Muhani Katungu qui n’arrive plus à tenir les deux bouts du mois.

« La hausse du prix des haricots a affecté notre métier. Nous achetons un seau de haricots à 32  000 FC et le kilo à 2 600 FC au lieu de 1800. Cela nous inquiète parce qu’  il est actuellement difficile pour nous de  hausser le prix de la mesure de la nourriture car nos clients se lamentent trop de la crise économique actuelle. Des fois nous mettons une mesure avec deux bananes  plantains ou bien  une mesure avec une banane selon sa grandeur. Ils nous disent que cette hausse est due à l’insécurité dans des lieux d’approvisionnement ».

De leur part,  les consommateurs s’inquiètent et se plaignent de la quantité qui est devenue insignifiante depuis un certain temps.

« J’ai mangé le haricot  accompagné des colocases. Ce plat se négocie à  1000 FC ou 500FC la mesure. Le  prix est resté le même, ils ont seulement revu la quantité de nourriture. C’est comme si cette hausse est due à l’insécurité ».

Rappelons que le prix des denrées alimentaires dans les marchés de Butembo connaît une hausse vertigineuse du prix. Selon plusieurs vendeurs de ces produits contactés hors micro, cette hausse est due à la situation d’insécurité dans les zones rurales qui ne facilite pas l’accès aux denrées mais également l’instabilité du taux de change du dollar américain.

Julienne Muhima