Au moins six cas de pendaisons ont été notifiés au cours de ce premier semestre de 2023 en commune Bulengera de la ville de Butembo. Le dernier cas est celui d’un jeune taximen retrouvé pendu dans sa chambre au quartier Rughenda. La Voix de l’UCG est allée à la rencontre du docteur Moise Ighana spécialiste en neuro-imagerie pour parler de ce qui serait à la base de ces cas de pendaisons et comment y remédier.
Pour ce spécialiste en neuro-imagerie, la pendaison est belle et bien un problème psychologique. A l’en croire, cette forme de suicide plus rependue en ville de Butembo est le fruit d’un processus qui commence au niveau mental. Le plus souvent c’est lié aux causes telles que
« Le chômage, quand un jeune n’a pas du travail il nourrit des mauvaises idées. L’insécurité grandissante dans la région expose beaucoup des gens au suicide. Une personne qui perd en un seul coup ses parents suite à l’insécurité peut aboutir à une décision comme la pendaison »
Comment lutter contre la recrudescence des cas de pendaisons en ville de Butembo ? Docteur Moise Ighana estime que cette lutte inclut l’engagement individuel des autorités étatique.
« Il faut toujours avoir quelqu’un à qui se confier. Soit un pasteur, un prêtre ou un ami proche. Ne pas avoir l’habitude de gérer soi-même son problème. Il peut arriver un moment ça ne marche pas et on arrive à prendre une décision radicale comme se pendre. S’abstenir de la drogue pour les jeunes est aussi un moyen efficace. Le gouvernement doit quant à lui restaurer la paix et créer des emplois quand une personne à un travail qui l’occupe utilement, il ne peut pas penser au suicide»
Ni les familles des victimes moins encore les services spécialisés n’ont encore mis en évidence les causes de ces suicides. Selon la scoéité civile de la commune de Bulengera depuis le début de cette année, 6 personnes se sont pendus dans cette commune, soit une moyenne d’une personne chaque mois.
Elisha Kindy
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