Le flair entreprenariat est l’une des caractéristiques principales de la ville de Butembo. Malgré l’urgence sanitaire, la vente du cache-nez à usage médical et la couture du cache-nez artisanal peinent encore à s’imposer comme un vrai commerce dans cette ville d’environ un million d’habitants et qui compte 4 cas de coronavirus au lundi 3 Aout 2020. Quelles sont les raisons de ce désintéressement ?
Apres la ronde des officines pharmaceutiques de Kaghuntura, la place centrale des produits médicaux en ville de Butembo, le constat de La Voix de l’UCG est que plusieurs shops accusent un manque d’un stock suffisant des cache-nez à usage médical pour deux raisons. Soit la vente n’est pas bonne soit, ils ne savent pas où s’approvisionner comme l’explique Kahindo Mbayahi, tenancier de Gaspaphar : « En tout cas, nous n’avons pas de stock. Nous ne savons pas comment nous ravitailler en cache nez. Il y a seulement quelques personnes qui passent pour acheter des pièces en détail. Pourtant les gens doivent se protéger car la maladie est déjà. » Même son de cloche pour les mamans vendeuses des uniformes au marché central de Butembo. Pour elles, les cache-nez ne peuvent pas se vendre alors que les parents n’arrivent pas à acheter les uniformes pour les enfants. « Je vends des uniforme. Les cache-nez seraient là mais ils ne peuvent se vendre puisque l’école n’a pas rouvert» explique une maman vendeuse des uniformes au marché central de Butembo. Néanmoins, les couturiers de la ville de Butembo se disent déterminés à bouter dehors les cache-nez importés de l’étranger. Ils comptent satisfaire la demande locale même si la demande n’est pas grande.
Hervé Mukulu
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