Butembo : l’ANR autorise les tenanciers des salles de fête de violer les mesures barrières pour 100$

Le pot de vin appelé « taxe covid19 » ou « la taxe Etat de siège » existe mais les détenteurs des salles ne confirment pas encore sa suppression en ville de Butembo. La Voix de l’Université Catholique du Graben a fait le tour de certains grands organiseurs des évènements, voici le récit.

Pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, une des mesures barrières interdit l’organisation des évènements rassemblant plus de 20 personnes. Une mesure qui préjudicie plusieurs business dont  ceux liés à l’évènementiel.

Les organisateurs des grands évènements comme les fêtes de mariages, de concerts, conférences   et autres sont obligés de payer 100 dollars par activité afin d’avoir le droit de ne pas respecter cette mesure barrière.  Une taxe qui est perçue par les agents attitrés de l’Agence Nationale des Renseignements, ANR Butembo,  sans aucune quittance en retour.

Le responsable d’une des grandes salles et restaurant de la ville de la ville de Butembo affirme avoir mené son enquête afin d’exprimer son indignation auprès du  responsable  de cette magouille sans succès. Meme si ces sommes sonantes  sont perçues par les agents de l’ANR, il  semble qu’elles  sont   distribueés entre plusieurs autorités de la ville et responsables des services de sécurité,  a-t-il révélé. Ainsi, il est obligé de payer les 100 dollars à chaque évènement.

A la salle Maria Maman, la sœur responsable se désole du fait que cette taxe a sensiblement diminué ses recettes. Car les mariages y sont devenus rares. Pour eux c’est le responsable de l’activité qui doit payer ces 100 dollars en dehors des  frais de la salle revenant entre 300 et 400 dollars.

Ainsi beaucoup préfèrent ajourner leurs mariages ou les célébrer ailleurs. Ce qui est un grand manque à gagner. La responsable d’un restaurant précise qu’il n’y pas que l’ANR qui vient percevoir ces frais. Le pauvre  est obligé de les payer car aucun client n’accepte de débourser 100 dollars de plus pour un atelier de formation  d’environ 50 personnes.

Personne ne confirme la fin de cette prétendue taxe sans nom mais affirment que pour ce lundi aucun agent de l’ANR n’est encore passé. Ils plaident pour la  suppression effective de cette arnaque.

Contacté au téléphone ce lundi 18 Octobre par La Voix de l’UCG, le Chef de Poste Principal de l’ANR Butembo-Lubero dit ignorer la perception de cet argent par son service. Il invite les personnes qui en sont victimes à dénoncer les auteurs de cette magouille.

Hervé Mukulu Vulotwa


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