La sécheresse actuellement vécue dans la région pourrait impacter la production agricole si des mécanismes d’adaptation ne sont pas mis en contribution.Avis du Professeur Dr Ingénieur Muhindo Sahani Walere dans une interview mercredi 03 juin 2020 avec La Voix de l’UCG.
Le professeur Sahani, enseignant en faculté des sciences agronomiques de l’UCG et Directeur du Laboratoire d’Ecologie, Climatologie, Géomorphologie et Géomatique indique qu’une plante qui n’a plus d’eau pourrait subir un stress hydrique avec une répercussion sur sa production.
« La terre c’est le grenier de la plante si elle ne dispose pas d’assez d’eau elle n’arrive plus à alimenter la plante en eau et par ricochet à ses nutriments, la plante va subir un stress et ce stress va se répercuter sur la production », déclare-t-il.
Pour le Professeur Sahani tous les agriculteurs dont les cultures souffrent de cette sécheresse devraient adopter des systèmes de cultures qui feraient baisser la vulnérabilité de la plante à la carence d’eau.
« Il faut tout faire pour réduire la vulnérabilité de l’agriculture à un risque accru de manque d’eau. On doit développer des systèmes de culture pour que l’on contourne ce déficit notamment en adoptant des systèmes d’irrigation, c’est-à-dire apporter de l’eau dont la plante a besoin pour qu’elle exprime son potentiel génétique et pour qu’elle accomplisse le fonctionnement de son organisme », poursuit-il.
Le professeur Sahani tout en restant confiant que l’impact de la sécheresse actuelle sur les cultures pourrait ne pas être significatif, demande aux agriculteurs d’avoir la culture de poser des questions aux techniciens c’est à dire les agronomes. Il est par ailleurs du rôle de l’Etat d’étudier des politiques agricoles qui tiennent compte des variations du climat en mettant en contribution toutes les compétences indique Ir Sahani.
Emma Kateri
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