Butembo : le sable fin tiré de la rivière Kimemi pour le nettoyage d’ustensiles, une source de survie pour des jeunes filles non scolarisées
Des jeunes filles gagnent leur vie ou survivent dans la vente du sable fin. Ce sable particulier dit « sable de nettoyage » sert à nettoyer les ustensiles de cuisine. A côté de ceux qui chercher le sable de construction dans la rivière Kimemi, certaines cherchent plutôt cette spécialité. C’est le cas de SIFA NATHASHA vendeuse des sables au marché central de la ville de Butembo.
Agée de 15 ans, Natasha vends du sable depuis trois ans près du marché central de Butembo. Un coin bien indiqué pour leur clientèle constituée des femmes qui reviennent du marché après les achats des produits alimentaires pour la famille. Régulièrement, elle vend deux plastiques de sable par jour. Avec un seul bassinet de sable elle arrive à gagner trois mille franc. Une satisfaction pour Natasha qui, par ce travail, arrive à contribuer à la ration alimentaire de sa famille et surtout à subvenir à ses besoins personnels nous a-t-elle confié dans un entretien.
« J’ai 15 ans Je vends du sable. Je viens de faire trois ans entrain de vendre du sable ; je le vends à Kaghundura. J’avais réfléchis sur comment gagner ma vie et j’avais décidé qu’au lieu de me livrer à la débauche, je préfère vendre du sable. Je vends deux plastiques par jours et un plastique me donne 3000FC. Je donne la moitié à ma mère et l’autre moitié je l’utilise pour mes besoins corporels. J’avais pris cette décision car je voulais avoir un emploi. Je me sens fière de ce boulot car c’est un boulot qui survient à ses besoins. », explique-t-elle.
Le bémol ce que ce sable est tiré de la rivière Kimemi dans la commune Mususa. Une rivière qui a un problème d’érosion suite, d’une part, à l’activité d’y puiser du sable de construction. Ce qui est diffèrent du sable de Natasha. Néanmoins, elle sait que tirer du sable dans la rivière KIMEMI constitue un danger mais elle le fait par ce qu’elle n’a pas de choix. C’est son moyen de survie. Régulièrement elles sont trois à cinq jeunes filles de moins de 18 ans et scolarisées à pratiquer ce mini commerce chaque jour nos ont-elles confiés.
Julienne Muhima