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Butembo : l’effondrement du pont Lume et l’insécurité sur la RN2 impactent le prix des habits usagés d friperie

Butembo : l’effondrement du pont Lume et l’insécurité sur la RN2 impactent le prix des habits usagés d friperie

La rareté des habits de la friperie se fait remarquer sur le marché en ville de Butembo depuis un certain temps. La coupure du pont Lume en territoire de Beni  au nord et l’activisme de la rébellion du M23 au sud en territoire de Rutshuru sont à la base de cette situation indiquent certains vendeurs interrogés par la Voix de L’UCG ce  jeudi 29 décembre 2022. 

Rencontré dans son dépôts d’habits usagers sur rue Matadi au centre-ville de Butembo, Kasereka Mupenda attend impatiemment le chargement d’habits bloqués depuis plusieurs mois en ville de Goma car n’ayant pas trouvé le passage sur la RN2 et les routes de déviation suite à l’activisme de la rébellion du M23 en territoire de Rutshuru. Cette situation impacte négativement son activité témoigne-t-il. « Le travail de la friperie n’évolue plus normalement à cause de la guerre sur la route Goma et l’effondrement du pont Lume à Beni. La marchandise n’est plus sur terrain à cause de cette situation. Nous sommes en train de vendre ce que nous avons. Mais le prix reste le même or le prix de transport a déjà haussé. »

Propos corroborés par  Kasereka Adolph importateur et tenancier d’un dépôt de friperie au centre-ville de  Butembo. Il témoigne que les détaillants n’ont pas d’autre choix que de prendre les cartons qui trainaient encore dans le dépôt. «  Actuellement la vente a baissée et nous ne savons quoi faire réellement. Les marchandises n’arrivent plus à Butembo en provenance de Goma. C’est à cause de l’insécurité que le trafic est interrompu.  Du côté de Kasindi c’est à cause de l’effondrement du pont Lume. Nos chargements sont bloqués de ce côté-là. Les clients n’ont pas d’autres choix que d’acheter les anciennes marchandises.» explique-t-il

Cette femme vendeuse des habits usagers en face de la mosquée déplore la hausse du prix d’un ballon d’habits qui est passé de 200  à 250 dollars américains. Elle révèle  que c’est en grande partie les habits d’enfants qui deviennent rares.

« Les habits rares sont ceux des enfants et ce que les garçons portent pendant les périodes de fête. Nous vendons actuellement les ballons qui étaient dans nos dépôts avant  l’effondrement du pont Lume. Un ballon qui coutait 190 voire 185 dollars s’achète actuellement à 210 dollars américains »

Ces vendeurs appellent le gouvernement congolais à s’investir davantage dans le processus du rétablissement de la paix dans les zones en proie à l’activisme des groupes rebelles qui sèment terreur et désolation dans la partie Est de la république démocratique  du Congo.

Elisha Kindy

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