Butembo : les agriculteurs perplexes face à la perturbation des pluies pendant les campagnes de semi

La perturbation des périodes des saisons pluvieuses   impacte négativement les activités  agricoles  à Butembo et ses environs. Leur incidence sur le calendrier de deux grandes campagnes de semi du  mois de février-mars et septembre-novembre est visible auprès des agriculteurs.  Certains cultivateurs rencontrés par la voix de l’UCG ce mercredi 26 octobre affirment être victimes de cette perturbation atmosphérique et savent à quel saint se vouer. L’ingénieur agronome  Kathembo Kahindule  enseignant à l’Institut Technique Agricole et Vétérinaire de Butembo, ITAV en sigle propose des pistes de solution. C’est un reportage d’ELISHA KINDY

Kathungu Jeanine, cultivatrice rencontrée dans son champ à

Vulamba  en plein semi, sous un soleil ardent, indique avoir été plusieurs

fois victime du fait que les pluies ne tombent pas à la période à laquelle il

fallait. Ce qui détruit ses plantes avant qu’elles ne poussent «   Quand les haricots poussent, il ne faut

pas qu’il y ait trop de pluie  ni de soleil. Cette culture a besoin de peu

de soleil et peu de pluie. Au cours de la campagne passée les haricots ont

poussé difficilement. Mais pour cette campagne il y a trop de doutes. Nous ne savons pas s’il pleuvra ou pas. Nous le constaterons par l’évolution  des

plantes » regrette –t-elle.

Cette situation est  aussi déplorée  par ces deux

autres cultivateurs rencontrés dans leurs champs en plein labour qui

disent être en retard pour la semis à cause des complications atmosphériques

perturbant le calendrier agricole.       

« Il y a eu beaucoup de pluie, raison pour laquelle j’ai

cultivé un peu en retard. Car quand il y a trop de pluies, nos semences

s’abîment dans le sol. À cause de la pluie passée nous en avions récolté une

petite quantité. Il y a déjà un problème car chaque année présente ces

exigences. Faces à ces complications nous ne savons plus la vraie date pour le

semi » 

  Contacté à ce sujet, l’ingénieur agronome

Kathembo Kahindule  affirme les méfaits de cette  perturbation

atmosphérique sur les activités agricoles,

«Tel que nous le savons, la petite période de semis

correspond du 15 février au 15 mars. Et la grande période de semis correspond

du 15 septembre au 15 novembre. Mais il y a des perturbations qui nous amènent

même au-delà de ces périodes telles que prévues. Malgré le changement

climatique  nous sommes toujours coller au calendrier agricole, c’est

question de s’adapter et de voir comment prendre des nouvelles techniques »

conseil-t-il.

Il invite la communauté

à prendre des précautions nécessaires pour adapter leurs activités agricoles aux dites perturbations.

ELISHA KINDY