Butembo : les cours peinent à reprendre à la deuxième semaine de la rentrée scolaire

Les cours peinent à reprendre dans plusieurs écoles de la ville de Butembo. Cela une semaine après la rentrée scolaire 2021-22 en République démocratique du Congo. Malgré le contrôle physique qu’effectuent les inspecteurs de l’EPST dans les écoles, les enseignants campent sur leur décision, celle de la grève jusqu’à obtenir des réponses claires à leurs revendications.

C’est l’ambiance dans la plupart d’écoles de Butembo ce lundi 11 octobre. Elèves et écoliers dans la cour, à l’absence des enseignants. A l’école primaire Butembo-Cité par exemple, « quelques enseignants arrivent l’un après l’autre pour s’imprégner de la situation et retournent aussitôt sans dire un mot », renseigne un agent administratif de cette école trouvé au bureau.

Même chose à l’école primaire CHAKA-CHAKA fonctionnant dans le même enclos.   Situation presque similaire dans les écoles primaires Wapole, Vutetse, Kanyangungu, dans la commune de Mususa.

Par contre dans le réseau officiel, bien que timidement, les cours ont démarré. C’est le cas de toutes les écoles fonctionnant dans la vallée de Kavaghendi.  Confirmation avec Kahuko Kule Stéphane, préfet de l’Institut de Butembo.

« Comparativement à la semaine passée, ce lundi le constat est un peu positif, la plupart d’élèves avec presque tous les enseignants. Aujourd’hui nous sommes au-delà de 500 élèves alors que le lundi de la semaine passée, nous n’avions qu’une centaine », a-t-il expliqué.

 

Depuis la semaine dernière, les inspecteurs de l’enseignement primaire, secondaire et technique passent dans les écoles pour constater la présence ou non des enseignants. A l’école primaire Matengenezo, le constat était plutôt positif.

« L’inspecteur est passé ce matin pour venir prendre le rapport de la semaine passée. Il en a profité pour faire le constat pour la journée d’aujourd’hui. Il a constaté que la plupart d’enseignants sont présents », a-t-il fait savoir.

Entre temps, les parents se bousculent dans les bureaux pour l’inscription de leurs enfants. A l’image de cette femme rencontrée à l’Institut Bwambwe, certains parents sont dans une incertitude à cause de la grève.

« C’est cette grève qui fait que nous restions à la maison avec nos enfants, parce qu’ils veulent venir à l’école mais il n’y pas d’enseignants. Ils sont nombreux à la maison sans rien faire, préparer à reprendre les cours mais ils ne savent pas si les cours reprendront ou pas.

Mais dans cette école où je viens d’amener mon enfant, les cours ont démarré, voilà pourquoi je viens de l’amener parce que ça ne me réjouit PAS lorsqu’il reste à la maison sans rien faire. Lui-même est amouillé de rester à la maison, c’est ainsi qu’il m’a demandé de l’amener ici à Byambwé », indique-t-elle.

Généralement, ce sont les enseignants des écoles conventionnées qui ont durci le mouvement de grève.

Jackson Sivulyamwenge