Butembo : Les enseignants demandent au ministre provincial de tutelle de peser de son poids pour bannir le payement obligatoire de la dîme
La mesure de la ministre provinciale en charge de l’éducation rappelant l’interdiction de la retenue à la source de la dîme sur le salaire des enseignants est une satisfaction pour les professionnels de la craie des écoles conventionnées protestantes et kimbanguistes. Dans ces écoles, la dîme reste obligatoire et est devenue une forme de tracasserie selon les l’enseignant.
Pour les enseignants des écoles conventionnées protestantes et kimbanguistes, le caractère obligatoire de la dîme est une nouvelle forme de tracasserie à leur endroit. Ceux-ci disent payer cette la dîmeen contrecœur pour conserver leur poste.
« Dans notre école cette perception est vraiment obligatoire. Si cet argent n’est pas payé on est souvent menacé. Cela devient une source de tracasserie. Souvent nous sommes tentés d’abandonner nos postes. Même le sous coordonnateur demande parfois d’ouvrir une action disciplinaire à un enseignant qui n’a pas payé cette dîme. Nous demandons à la ministre de l’éducation de beaucoup peser sur ces gens. »,a dit un enseignant dans une école kimbanguiste qui a gardé l’anonymat.
« Pour la dîme on ne sait plus quoi dire. La perception est vraiment obligatoire. Nous le payonssans le vouloir pour qu’on garde le travail. A part l’enseignement nous n’avons pas d’autretravail » a dit une enseignante dans une école protestante.
Pour Monseigneur Ise Somo évêque du diocèse anglicane de Butembo et président de l’ECC au niveau local, chaque enseignant qui a déjà signé l’avenant de travail doit payer sa dime dans le cas contraire, celui-ci doit se trouver de l’emploie ailleurs.
Le réseau catholique n’est pas concerné par la retenue à la source de lala dîme, selon un enseignant de ce réseau qui s’est confié à La Voix de l’UCG. Cependant il a révélé qu’ils sont parfois appelés à payer des contributions pour certaines œuvres de l’Eglise.
A ces jours outre la dime obligatoire dans certains réseaux, les enseignants bancarisés sont sommés de remettre une partie de leur salaire à leurs collègues nouvelles unités de leurs écoles respectives.
Georges Kisando Sokomeka et Ismaël Kabuyaya