Le monde met à l’honneur chaque 30 juillet les personnes qui sont à la première ligne dans la lutte contre la traite des êtres humains. Ces sont les personnes travaillant dans différents secteurs qui permettent d’identifier, de soutenir, de conseiller, d’accompagner les victimes et de lutter contre l’impunité des trafiquants d’êtres humains. Cette problématique à Butembo est contextualisé dans sa dimension de l’exploitation sexuelle.
Pour l’ONU, le trafic illicite des migrants désigne le fait d’assurer, afin d’en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou un autre avantage matériel, l’entrée illégale dans un État, d’une personne qui n’est ni un ressortissant ni un résident permanent de cet État rapporte les nations unies. Ces personnes sont exploitées pour leur force de travail, pour le sexe ou pour leurs orgasmes.
Localement, à Butembo, une forme apparentée à la traite des personnes serait l’esclavage sexuel. Elle en diffère par le fait qu’elle n’implique pas deux pays. Il s’agit, le plus souvent, des proxénètes qui vont prendre les jeunes filles mineures de leurs villages pour qu’elles travaillent dans les maisons de tolérance appelées QG (Quartier Général) ou dans les débits des boissons en plus de vendre les services sexuels aux clients.
Un fait que déplorent les défenseurs des Droits Humains. Madame Lusenge Alphonsine, président de l’Association pour la défense des Droits de la femme ADDF, explique les causes de ces déviations dans les traitements des êtres humains particulièrement pour l’esclavage sexuel.
«La situation économique ne permet pas aux parents de prendre suffisamment en charge leurs enfants. Et les enfants ont des besoins qu’ils cherchent à satisfaire. C’est pour cela qu’ils vont chercher du boulot dans les QG, les bars et restaurants. Les personnes qui les engagent n’ont pas d’affinité avec les enfants et ils les utilisent comme ils veulent. Et c’est ainsi qu’ils exploitent sexuellement en les offrants à leurs clients. », dénonce madame Alphonsine.
Madame Lusenge précise que les femmes proxénètes de la ville de Butembo sont déjà identifiées, il revient à l’autorité à passer aux actions de grande envergure pour sauver la dignité de ces jeunes filles en commençant par ses racines.
Hervé Mukulu
Partagez ce contenu sur: