Butembo : l’installation d’un camp de transit de Wazalendos sur la colline Vuhesi/Tabora inquiète les habitants des environs

La nouvelle de l’installation du camp des Wazalendos sur la colline de Vuhesi/Tabora, située dans la commune Kimemi de la ville de Butembo, suscite une vive inquiétude parmi les habitants des alentours. La population locale  perçoit plusieurs risques associés à cette proximité.

D’un côté, certains résidents estiment que ce camp est beaucoup trop proche des zones habitées, ce qui pourrait poser des problèmes de sécurité. Tel est le cas de ces résidents de Vuhesi rencontrés en plein service.  Ils suggèrent aux autorités de la ville de réfléchir à comment ériger ce camp un peu plus loin des habitations civiles.

« Ils disent qu’ils vont s’entraîner ici et ensuite aller au front, cela n’est pas vraiment un problème. Je crois que les autorités de la ville doivent envisager de les déplacer un peu plus loin de la population » note un taximan dans un parking proche de la colline.

« Les militaires sont utiles pour la population, ils assurent la sécurité. Cependant, s’ils érigent un camp là-bas, cela va inquiéter la population qui risque de se poser beaucoup de questions et parfois on peut avoir peur. Que les autorités nous aident en les éloignant de la population » ajoute un autre père de famille un peu plus loin.

De l’autre, il y a une crainte que cette installation puisse influencer les jeunes du quartier, les incitants potentiellement à rejoindre ce mouvement par simple effet d’entraînement. Ils soutiennent  l’idée de la délocalisation de ce camp et se rappellent de 2003.  Plusieurs jeunes des alentours de la colline Vuhesi avaient été  victimes de l’opération One Coq, qui visait les Mai-Mai qui s’y étaient installés.

« La présence des Wazalendos n’est pas un problème, sauf que leur présence peut influencer nos enfants qui pourraient même les rejoindre. Je me rappelle lorsque cette colline était occupée par des Mai-Mai, on a perdu 5 écoliers  dans ma classe de 4ème primaire. Que les autorités les déplacent et je trouve qu’ils sont trop proches. Si un jour il y a des affrontements suite à une incompréhension, la population environnante risque de subir les conséquences de cet affrontement » rappelle l’un qui a accepté de s’exprimé à notre micro.

Rappelons qu’environs 500 wazalendos du groupes des volontaire de la résistance populaire ont érigé un camp de transit selon l’information qui a été donnée au maire de Butembo par leur coordonnateur  monsieur Assa Mahamba le mardi 20 Août 2024.

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