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Butembo/Manifestations anti-Monusco : les autorités appelées à privilégier le dialogue

Butembo/Manifestations anti-Monusco : les autorités appelées à privilégier le dialogue

La ville de Butembo, au Nord-Kivu, a été le théâtre des manifestations violentes à l’initiative des mouvements citoyens et groupes de pression pour réclamer le départ de la Mission de Nations Unies pour la Stabilisation de la RDC, MONUSCO, accusée d’inefficacités dans sa mission de maintien de la paix à l’Est de la République démocratique du Congo. Presque toute la semaine, soit du mardi 26 au samedi 30 juillet 2022, toutes les activités socio-économiques ont été paralysées à travers la ville en attendant l’inhumation de 9 militants anti-Monusco tués lors des manifestations du mardi par les soldats de la paix, selon la société civile.

Tout est partie du manque de compromis entre les autorités de la ville et le comité de crise mis en place pour organiser les obsèques sur le jour et le lieu d’inhumation de ces 9 corps. Alors que le comité de crise avait déjà choisi l’espace Florida à MGL pour enterrer, le conseil de sécurité, lui, s’est opposé à ce choix proposant un autre espace au cimetière public de Kitatumba.

 « C’est l’absence de dialogue qui a provoqué cette semaine sans activités. Les corps étaient gardés à la morgue, mais il fallait maintenant qu’il y ait un dialogue franc entre les leaders de ces mouvements de pression et les autorités locales pour trouver un compromis sur le jour et le lieu d’inhumation des victimes », conseille Maître Achille Kapanga, notable et ancien maire de Beni.

Par ailleurs, rappelle ce membre de la noblesse locale, “Butembo est une ville économique. Il est déjà suffisamment affecté par l’insécurité sur les routes Kasindi-Beni, Beni-Bunia et Kisangani, avec les incendies des véhicules et des marchandises.  Il ne faut plus en ajouter des journées ou des semaines entières sans activités », poursuit-il.     

De son côté, la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression dénoncent l’absence d’une communication de la part des autorités urbaines.

« Après que les corps de nos compatriotes nous soient ravis en pleine veillée mortuaire  à 2h30 du matin au rond-point VGH par les policiers, ils ne nous pas dit où ils les ont amenés cette nuit. C’est au tour de 11 heures de ce samedi qu’ils ont finalement appelé à l’hôtel de ville pour nous signifier qu’ils étaient entre leurs mains sans préciser à quel endroit », déplore Kasereka Maghetsi, membre de la LUCHA.

C’est finalement dans la soirée, aux environs de 17heures locales que les 9 corps ont été mis sous la terre sur fond de tension au cimetière de Kitatumba.

Jackson SIVULYAMWENGE 

 

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