La société civile du Nord-Kivu condamne les pertes en vies humaines et des blessés enregistrés au cours du meeting forcé du député national Mbindule Mitono mercredi 22 février en ville de Butembo. Elle déplore également les dégâts matériels répertoriés lors de la journée ville morte décrétée par la véranda Mutsanga dont le député Tembos Yotama est leader, pour décrier les coupures intempestives du courant produit par la société Energie du Nord Kivu ENK ce jeudi 23 février.
Revenant sur les incidents du meeting interdit par l’autorité urbaine, Edgard Katembo Mateso premier vice-président de la société civile du Nord-Kivu, pense qu’il y avait moyen que le député Mbindule empêche ce bain de sang après interdiction de son meeting. « L’honorable Mbindule savait pertinemment que nous sommes sous état de siège qui en vertu de l’ordonnance interdit les rassemblements populaires et lui-même est parmi ceux qui sont en train de voter pour la prorogation de l’état de siège. Il siège avec ses collègues, il n’arrive pas à mettre fin à l’état de siège et maintenant il veut venir forcer les choses. Ce qui nous inquiète dans cette histoire il y a eu des pertes en vies humaines. Les gens ont été criblés de balles et ils sont morts » regrette-t-il.
Concernant, la destruction des certaines cabines de distribution du courant de la société ENK par les manifestants de la véranda Mutsanga pendant la journée ville morte de ce jeudi, Edgard Mateso fustige ce qu’il qualifie d’acte d’auto flagellation et répugnant pour les potentiels investisseurs. « Quel est cet investisseur qui va accepter de venir ici chez nous dès lors qu’il va voir les images des cabines vandalisées, des poteaux brulés croyez-moi il ne viendra pas avec son argent pour investir, c’est du business qu’ils font. Il y avait des voies pacifiques que ce qu’ont utilisé les promoteurs de cette journée ville morte » pense-t-il.
Le premier vice-président de la société civile du Nord-Kivu exhorte les élus nationaux à poser des actions qui promeuvent l’intérêt supérieur de la population que de les exposer aux risques.
Elisha Kindy