Butembo/Covid : « on ne doit pas arrêter la vie de la nation puisqu’il y a des cas à Kinshasa » (Abbé Malonga, Pres. SOCIV)

La société civile de Butembo appelle le Président de la République à revoir les mesures de restriction de libertés récemment prises suite à la nouvelle vague de covid19. Elles sont disproportionnées par rapports aux réalités sur terrain dans plusieurs régions du pays.

On ne doit pas arrêter la vie de la nation puisqu’il y a des cas à Kinshasa quoique ce soit légitime de protéger ceux qui sont les plus touchés.Réactions des forces vives de Butembo en réaction aux nouvelles mesures suite à la deuxième vague du Covid. Le problème, c’est la disproportionnalité des mesures prises qui fait problème a souligné l’Abbé Professeur TélésphoreMalonga dans une séance d’échange avec la presse le mardi 22 décembre 2020.

« Il y a ce qu’on appelé la proportionnalité des mesures. Les mesures doivent s’adapter au contexte dans lequel elles sont prises. Si à Kinshasa il y a 300 cas alors qu’à Rwahwa (Ndlr Village situé à près de vingt kilomètres de la ville de Butembo au Nord Kivu) à il y a zéro cas, est-ce qu’on doit prendre les mêmes mesures pour ces différentes entités ? », s’interroge le Président des Forces Vives de Butembo.

« Presque pendant 2 ans nous avons vécu ici intensément sous épidémie d’Ebola, la vie nationale continuait normalement dans les autres villes et entités », rappelle-t-il

« Si on estime qu’il y a plus de cas à Kinshasa, à Goma ou à Lumbumbashi, ce n’est pas la peine de prendre les mêmes mesures dans tout le pays aux dimensions aussi continentale comme le nôtre », suggère-t-il enfin.

La Société Civile de Butembo espère que le Président de la république peut encore recadrer le tir.

HERVE MUKULU

Partagez ce contenu sur:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *