Sécurité

Butembo : Ouf de soulagement des habitants de Kavitero après la délocalisation des éléments FARDC

Les habitants de Kavitero se disent soulagés par la délocalisation des militaires qui étaient positionnés dans l’ancien camp de la MONUSCO. Ils ont été délocalisés la nuit du mardi 25 avril après les incidents de la précédente nuit soldée par la mort d’un militaire. Pour les habitants de cette partie de la ville,  ils avaient déjà trop souffert de la présence militaire dans cette zone. 

A la tombée de la nuit, déjà  à 18 h, le pire pouvait être vécu à Kamusongo, Kavitero, Salongo des cellules du quartier Kambali environnant l’ancienne base de la MONUSCO,  déplorent certaines jeunes. Des  actes de rançonnement, intimidations jusqu’aux vols des animaux de la basse-cour étaient commis dans la zone nous ont confié  des jeunes vendeurs d’unités sur la rue.

« Tout le monde est content, je le vois dans le visage de tout le monde. Ils nous faisaient tellement souffrir. La circulation n’était plus libre. Ils extorquaient de l’ argent. On a tant dénoncé à la mairie mais sans suite. », explique le premier  jeune. 

« Au lieu de nous protéger, ils nous torturaient. Ce lundi, ils ont même pillé des canards et cobayes dans les ménages. Est-ce que ce sont des voleurs ou des soldats ? », s’interroge le deuxième. 

C’est pourquoi leur départ est un soulagement. Car de toute façon, il n’est pas bon que des militaires cohabitent avec des civils.  

« La population et les militaires ne doivent pas cohabiter car ils n’ont pas le même mode de vie. »,

Le vœu serait que si jamais ils sont remplacés qu’on amène des militaires disciplinés.

« Ceux qui viennent de partir étaient vraiment indisciplinés. Pendant ces deux jours, nous sommes un peu calmes. S’il y a un plan  d’amener d’autres qu’ils soient disciplinés car nous étions ici avec la MONUSCO et elle ne tracassait personne.», ajoute un autre riverain du  camp délocalisé. 

En réagissant aux lamentations de la population populaire, le Colonel Bongisa Patrick, chargé du renforcement du mariage civilo-militaire au sein des FARDC à Butembo a donné quelques assurances. Il dit avoir exigé l’auditorat militaire d’enquêter sur les dérapages déplorés à Kavitero et environs. Pour lui, les auteurs doivent aussi répondre de leurs actes. Il invite, au même moment, la population à dénoncer les abus des forces de défense et de sécurité.

Le départ des militaires m’enchante guère toute la communauté. Les détenteurs des bistrots grincent des dents avec le départ des fidèles clients.  

Hervé Mukulu et Julienne Muhima