Economie

Butembo/pénurie carburant : la course de la moto double. Les usagers optent pour les pieds

Le prix de la course sur un taxi-moto double à Butembo.  C’est la conséquence de la hausse vertigineuse du prix du carburant constatée depuis le samedi 22 janvier dernier. Un litre d’essence se vend, à nouveau, à 3 000 francs à la pombe et 3 500 voire 4 000 chez les revendeurs dit Kadhafi man. Constat de la Voix de l’UCG réalisé ce lundi 24 Janvier 2021.

Le matin de ce lundi 24 Janvier, dans les rues de Butembo, il y avait plus de piétons que d’habitude. Les conducteurs de mototaxis, accablés par la hausse du carburant, ont été obligés de revoir le prix de la course.

« La course, nous l’avons revue à la hausse à cause du prix du carburant. Le litre de carburant est devenu trop coûteux, 3 300 francs, 3 500, pas moins de 3 000 francs. Mais, ce qui est regrettable, lorsque vous demandez au client de vous faire 1000 francs pour une course de Munzambayi jusqu’au centre-ville. Il en fait un problème »,  

Un manque à gagner pour ces taximen rencontrés sur le boulevard Mgr Kataliko.

« Les gens n’empruntent plus le taxi, ils souhaitent faire les pieds à notre grand étonnement. Il faut que les autorités s’y impliquent. Un client nous a dit ici qu’il paie habituellement 500 francs pour aller au boulot le matin et 500 francs pour le retour le soir. A celui-là lorsque vous demandez 1000 francs, il vous répond : combien aurais-je consommé jusqu’au soir ? C’est ainsi qu’il décide de faire les pieds », racontent ces taximen. 

Conséquences, les habitués du taxi ont fait les pieds pour se rendre à leurs services. C’est à l’image de ce jeune homme anonyme qui a fait le pied de Mutsanga jusqu’à Vutsundo.

« Je suis obligé de faire le pied parce que le prix d’une course en taxi est devenu trop cher, du centre-ville jusqu’à Vutsundo on me demande 2 500 francs, avec ça je trouve mieux de faire le pied. Il faut qu’ils essaient de régulariser un prix profitable à tout le monde », souhaite-t-il.

Contacté par rapport à cette pénurie, le Chef de bureau urbain de l’économie nationale rejette la responsabilité à l’Association des Importateurs des Produits Pétroliers, APILU.

Il appelle au respect au respect de la structure des prix de carburant fixé par le ministre de l’économie nationale. Ce dernier a procédé le week-end dernier à la signature des Arrêtés portant fixation du prix des Produits Pétroliers.  A cet effet les prix des carburants à la pompe sont fixés pour la Zone Est à 2450 CDF pour le litre d’essence et 2400 FC pour ce qui est du Gas Oil.

Sivulyamwenge Jackson

 

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