Butembo : phénomène pose de bombes, des agents de l’Etat plus intéressés par l’argent que le contrôle au parking

Le contrôle dans les parkings et les points d’entrée de Butembo est resté routinier en dépit du phénomène des attaques à la bombe piégée vécu depuis quelques mois à Beni et à Butembo. Les services de sécurité commis en ces lieux sont appelés à jouer correctement leur rôle pour prévenir les incidents à la bombe piégée.

Des bagages directement déposés dans les coffres arrières des véhicules sans contrôle préalable, des passagers munis des sacs à main et qui ne sont soumis à aucune fouille, c’est le constat réalisé ce vendredi 3 février au parking La Victoire de Butembo. Pour de nombreux chauffeurs trouvés sur place, il revient aux services de sécurité commis à cet endroit de s’occuper du contrôle des passagers et fouille des bagages.

« C’est en principe l’Etat qui doit s’en occuper, mais ils ne sont là que pour collecter l’argent. Les services tels que l’ANR, le DEMIAP, le Bureau 2 et les autres se trouvent dans ce parking, mais ils ne font rien à terme de cheeking », déplore Kambale Matabishi, chauffeur œuvrant sur l’axe Butembo-Oicha.

De même au niveau de la barrière de péage route de Kanghote à l’entrée Nord de la ville, rien n’a changé en dépit de la menace, c’est le contrôle de routine consistant à exiger des pièces d’identité aux passagers. C’est ainsi que les usagers de la route Butembo-Beni appellent les services de sécurité commis en ces lieux de jouer correctement leur rôle pour prévenir les incidents à la bombe piégée.

« Les passagers comme les chauffeurs n’ont aucun pouvoir d’effectuer le contrôle ou la fouille des bagages, ils n’ont ni ce mandat-là, ni les matériels de détection, et ne connaissent même pas le statut du propriétaire du bagage », indiquent-ils.

Deux explosions à la bombe ont été enregistrées à l’espace de moins de mois à Kasindi et Beni, faisant plusieurs morts et des blessés tous des civils. Les autorités et les services de sécurité ont toujours appelé à la vigilance dans les endroits en forte concentration de la population.

Jackson SIVULYAMWENGE