Butembo-Thé : Que reste-t-il du complexe theicole de Butuhe ? Acte III

La culture en altitude, la multiplicité des clones et le non usage d’engrais chimiques voilà les trois facteurs qui permettent la production d’un thé de renommée mondiale  par le Complexe Theicole de Butembo. Nous en parlons dans ce dernier acte de la chronique consacré à cette usine du thé qui a eu des bons jours. Certains la pensent morte mais elle survie avec des moyens de bord  tout en produisant qualitativement et non quantitativement.

Butembo/thé : Que reste-il du complexe theicole de Butuhe ? Acte I

Avant les deux épidémies d’Ebola et de Covid 19, le CTB pouvait exporter régulièrement  de lot des 20 tonnes vers l’Asie et l’Europe et une trentaine des tonnes pour Kinshasa. Un thé d’une qualité qui époustoufle les clients de l’entreprise nous révèle Tabono Watukalusu, chef d’usine au CTB.

« Dans le temps on produisait plus. On utilisait les engrais et les conditions étaient réunies. Nous nous sommes décidés à ne plus utiliser les engrais ni d’herbicides,  à produire un thé 100% biologique », explique Tabono Watukalusu, avant d’ajouter : « Un moment nous avons reçu des visiteurs venus de l’Ouganda. Ils étaient impressionnés. Ils se demandaient comment on peut produire un thé d’un si bonne qualité. »

Dès la plantation les dispositions sont prises pour produire des feuille de thé de qualité par l’association de près d’une vingtaine des clones et non usage d’engrais chimique, précise-t-il.

« Nous avons plusieurs variétés que nous appelons de clones. Nous en avons 17. Le mélange des feuilles de tous ces clones donne un thé d’une qualité exceptionnelle. »

Le CTB produit une seule qualité de thé. La différence se fait au niveau des concentrations ce qui se distingue par différents grades.

« Nous produisons une seule qualité de thé avec différents grades selon la concentration du thé. Les différents sont distingués par leur densité au moment du triage », tient à préciser Tabono Watukalusu, chef d’usine au CTB

Néanmoins l’une des causes majeures expliquant les difficultés de cette entreprise cette le fait que la population locale et congolaise n’a pas la culture du thé. Pourtant c’est un produit qui permet de détendre les nerfs avant, pendant et après une dure journée de travail rappelle Tabono Watukalusu, chef d’usine au CTB.

Butembo-thé : que reste-t-il du complexe theicole de Butuhe ? Acte II

Herve Mukulu et Georges Kisando Sokomeka


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