Butembo/UCG : la délégation pharmaceutique, une opportunité pour les jeunes ressortissants de la faculté des sciences pharmaceutiques

Avez-vous déjà attendu parler du métier du délégué pharmaceutique ? Le délégué pharmaceutique sert de pont entre une firme pharmaceutique et un acteur de santé. Car il propose des nouveaux médicaments, des associations médicamenteuses plus efficaces pour guérir les maladies. Jadis confondus avec un marqueteur de médicament, ce métier se professionnalise avec les premiers ressortissants de la faculté des sciences pharmaceutiques de l’Université Catholique du Graben, UCG Butembo au Nord-Kivu.

La politique aux politiciens et l’art de soigner aux médecins. C’est pourquoi, le pharmacien Mumbere Moïse, délégué du dépôt pharmaceutique AROPHAR, souligne combien il est important qu’un délégué d’une firme pharmaceutique soit quelqu’un qui maitrise les médicaments. Pour dire un pharmacien.

Autrement, ce serait faire du charlatanisme. Car aujourd’hui, les défis sont énormes. Le délégué pharmacien doit être en mesures d’orienter les médecins dans les associations médicamenteuses pour atteindre les meilleurs résultats auprès des patients.

«Un délégué est en possession d’un message en rapport avec le médicament. Et quand on parle médicament, on voit le pharmacien. C’est quelqu’un qui sera auprès des médecins pour faire la promotion des médicaments d’une manière scientifique, pour parler des formes pharmaceutiques disponibles sur le marché, pour convaincre le prescripteur, pour l’orienter à effectuer un choix rationnel, pour l’amener à penser à une association qui est plus réfléchie », explique Mumbere Moise avant d’illustrer par :  « Je parle par exemple de la fièvre typhoïde que l’on traitait avec la syprofloxacin mais maintenant les firmes nous proposent des associations de Quinolone avec le safaloce porine pour être beaucoup plus professionnel dans l’éradication de salmonellose. » Et il finit par s’interroger : « Est-ce que quelqu’un qui n’a pas été à la fac peut convaincre par rapport à ça ? »

 Avec le travail qu’abattent les premiers pharmaciens dans ce domaine, de plus en plus des dépôts et firmes pharmaceutiques comprennent que ce métier doit être exclusif aux pharmaciens de formation  que de les confondre avec des simples marqueteurs des médicaments.

C’est pourquoi, le Pharmacien Moise Tsongo encourage les jeunes à embrasser la faculté des sciences pharmaceutiques de l’Université Catholique du Graben. Les débouchés sont encore vierges. En plus, cette faculté ne forme pas des chômeurs martèle-t-il. Soulignons que la faculté des sciences pharmaceutiques de l’UCG est à sa 6e promotion avec comme filière Pharmacie hospitalière et communautaire et industrie et analyse des médicaments.

HERVE MUKULU

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