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Butembo: un camp militaire implanté près d’un hôpital et dans un cimetière crée la panique

Butembo: un camp militaire implanté près d’un hôpital et dans un cimetière crée la panique

Des habitants de Mihake s’opposent à l’implantation d’un camp militaire près d’un hôpital et dans un cimetière familial. Plusieurs familles ont déjà abandonné leurs maisons par crainte de la présence militaire dans plusieurs coins de la partie Nord de la ville.


Presque toutes les parcelles voisines de madame Mavé n’ont plus d’occupants. Les seules familles encore présentes au quartier attendent la tombée de la nuit pour se mettre à l’abri. Elles reviennent le lendemain matin, témoigne cette dame, berçant ses deux enfants.
« On n’a pas été avisé. Alors que les autorités nous disaient qu’il y avait mariage civilo-militaire », se plaint-t-il.
Heri Kasambi, l’un des jeunes influents de Mihake, trouve de non-sens le mariage civilo-militaire tant vanté par les autorités, dès lors que la population n’a pas été informée au préalable de l’implantation d’un camp militaire dans la contrée.

« Tout le quartier est déjà vidé. Il ne reste que trois familles. Nous plaidons pour la délocalisation de ce champ proche de l’hôpital pour éviter des conséquences pour la santé des malades. Imaginez-vous que ça crépite pendant une opération chirurgicale, on risque de perdre le malade. Le camp doit être démantelé », plaide-t-elle.
Retenez que plusieurs positions militaires sont en train d’être implantées dans la partie Nord de la ville de Butembo depuis l’attaque de la prison centrale de Butembo. Kangote, Majengo-Furu, Mumole près de l’abattoir de Kibweli sans oublier la position militaire de Lwamiso. Une surmilitarisation à la base de l’exode des populations vers des quartiers de la ville.
La présence militaire de Mihahe énerve davantage car cette position a été implantée dans un cimetière familial à moins de 10 mètres de la principale structure sanitaire de la contrée, l’Hôpital de l’Unité.
La société s’en inquiète et estime que cette situation est le reflet de la rupture de confiance entre population civile et l’armée.
Georges Kisando Sokomeka

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